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La chronique financière
La régulation du paradoxe
Publié dans El Watan le 27 - 02 - 2006

Au vu des indicateurs affichés chaque année, il n'y a aucun doute sur la santé financière de notre pays. Au plan économique, les fondamentaux sont au vert, des taux d'inflation à la limite de la désinflation, des taux de croissance en constante évolution, le chômage en régression d'année en année et l'épargne en augmentation.
L'endettement insoutenable du pays est ainsi devenu un lointain souvenir. Pour la production, l'investissement et les salaires, on attendra que la productivité s'améliore. L'économie de marché est bien installée, il y a en quantité bien sûr, pas en taille, plus de sociétés privées que d'entreprises publiques et plus de banques privées que de banques publiques. Les services publics (eau, poste, téléphone, transport, santé, éducation...) se privatisent avant tout le reste et deviennent marchands ou universels, cherchez la nuance. Les quelques îlots de résistance finiront tôt ou tard mais plutôt tôt que tard par basculer dans la sphère mercantile, les prix de tous les produits et services sont libres même si pour certains secteurs ils ne le sont pas réellement, les cartes bancaires se démocratisent et les griffes s'implantent. La demande satisfaite par l'offre étrangère marque le pas et les Algériens qui perçoivent un revenu sont heureux de consommer le "made in" sans discuter et acceptent par défaut de faire tourner les usines d'ailleurs. C'est cela ou presque l'économie de marché et dans tout ça, on ne comprend pas pourquoi on tergiverse pour l'OMC. On le voit, les Algériens d'en haut, comme qui dirait un homme politique étranger, ont bien travaillé et les résultats sont là pour le prouver. Par contre, ceux d'en bas tournent en rond et n'arrivent pas à s'entendre pour démarrer ensemble dans un seul mouvement afin que chacun d'entre eux fait ce qu'il a à faire. Ainsi, le travailleur à l'usine doit veiller sur la qualité du produit, le chef d'entreprise doit bien gérer et payer ses impôts, l'importateur ne doit pas fourguer des articles périmés et chers alors qu'il les a sous-évalués dans sa déclaration à la douane, le banquier doit accompagner les vrais entrepreneurs et non les biens lotis et les flibustiers, les autorités locales doivent encourager l'implantation de projets chez eux et donc essayer de procurer du travail à leurs administrés en mal de dignité, ceux qui réalisent des routes et ceux qui les contrôlent veilleront à avoir bonne conscience parce qu'ils sont payés sans contrepartie... C'est un problème de développement organisé et partagé par tous, c'est aussi un problème de citoyenneté au-delà de tous les clivages qui peuvent exister. Sur le plan macro, la réussite est donc totale. Au niveau micro-économique, on n'est pas loin du mode de gestion de la période antérieure avec plein d'obstacles à surmonter. La nature des contraintes a certes changé mais le contenu est le même. Cela signifie-t-il que les autorités centrales gèrent mieux les phénomènes et les comportements que les opérationnels ? Pourtant c'est connu, les opérateurs algériens qu'ils soient du public ou du privé sont plus inspirés, plus imaginatifs et plus débrouillards que ceux des autres contrées. Tous les verrous bureaucratiques et les parcours du combattant institués sous le règne de l'économie administrée n'ont pas réussi à freiner l'ardeur et la hardiesse des managers de l'époque pour réaliser des prouesses en matière de gestion sous haute surveillance. En fait, c'est la constante du paradoxe qui s'est incrustée dans notre système de régulation de l'économie et qui donne l'impression que certains avancent alors que d'autres sont à l'arrêt. Dans les années du socialisme pur et dur, on retrouvait par exemple dans le code de commerce ou le code civil, un grand nombre de dispositions empruntées aux économies libérales même si elles n'ont jamais ou peu connu d'applications pratiques. L'économie de marché actuelle fonctionne avec des règles antinomiques et dont certaines sont une survivance de la période antérieure. La régulation économique est dans ces conditions un compromis entre un mode de gestion décrié et celui en construction ou en projection. La transition ne devait pas trop s'étaler dans le temps parce que les coûts sont devenus lourds à payer. Il y a donc un sacré effort à faire pour libérer les consciences, les énergies, les initiatives et les hommes du carcan dans lequel ils sont enfermés et qui les empêche de voir les choses sous le même angle dans un seul mouvement d'ensemble.

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