Les pays sous-développés ont pris la mauvaise habitude de demander aux pays industrialisés des aides de toutes sortes pour surmonter les divers problèmes auxquels ils sont confrontés sans pour autant faire les efforts nécessaires pour tenter des sorties de crise en utilisant leurs propres moyens, même si ces pays sont dotés de potentialités humaines, financières et matérielles. Il est vrai que les moyens font parfois défaut, mais de façon générale ne sont pas utilisés à bon escient lorsqu'ils sont disponibles. S'il est évident que tous les pays ont besoin d'aide, y compris les Etats-Unis (le cas du dernier cyclone en témoigne), il ne faut pas que celle-ci soit prescrite comme recette permanente dans le registre des relations internationales entre les pays développés et les pays sous-développés car cette tendance devient un prétexte pour le dédouanement des situations catastrophiques qui caractérisent le sous-développement. Force est de constater qu'à chaque événement régional ou mondial les mêmes pays sous-développés proposent et insistent que l'ordre du jour des réunions ou des sommets doit comprendre la contribution financière, matérielle ou savoir-faire des pays industrialisés pour trouver les solutions adéquates à nos problèmes. Ce point est parfois poé comme préalable à la réussite du programme de travail et des résultats de l'événement. Le dernier sommet mondial de l'information n'a pas échappé à cette règle dans la mesure où la fracture numérique qui se fait de plus en plus profonde entre le Nord et le Sud, des solutions d'« aide » ont été préconisées lors de cette deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information organisé par les Nations unies sous l'impulsion de l'Union internationale des télécommunications (UIT). La fracture numérique a été utilisée comme argument fondamental pour tenter de tirer profit du développement exponentiel de la révolution intellectuelle et numérique dans les pays du Nord. C'est un véritable leurre que d'attendre que les pays en voie de « communication » (1) viennent en aide au Tiers-Monde sans bénéficier de l'investissement engagé dans le domaine des technologies de l'information ou tout autre domaine. Si la demande des aides de la part du Tiers-Monde est un corollaire, les réunions et autres sommets, pourquoi est-ce que les pays sous-développés n'ont jamais demandé de l'aide pour gérer le quotidien politique et engager des réformes pour la participation politique de leurs peuples respectifs ? Il s'agit bien entendu d'un problème d'ingérence et surtout de souveraineté nationale. De quelle souveraineté parle-t-on ? L'expansion des frontières de la communication Les questions à poser sont multiples et on peut mettre en vue les plus pertinentes pour les besoins de l'étude. Les différentes tentatives des négociations du libre-échange entrepris depuis le début des années cinquante dans le cadre de l'Uruguay round en passant par Doha et l'OMC, sont clairement annexées sur des connotations d'impérialisme et de subordination idéologique aux produits culturels occidentaux. La mise en place et l'institutionnalisation d'un sommet mondial sur la société de l'information sous l'égide des Nations unies devient, par voie de conséquence, un des moyens « pacifiques » et officiels pour le grand chantier du libre-échange sans aucune restriction car il sous-entend une « coopération » et une « aide » pour le développement des infrastructures informationnelles et communicationnelles des pays sous-développés pour recevoir les produits de l'industrie culturelle occidentale. Il serait donc limitatif pour les pays développés de ne pas pouvoir écouler leurs produits dans un environnement hermétique sur le plan politique, culturel et idéologique tel que proclamé dans la déclaration de principes de la première phase du SMSI dès lors qu'il est clairement établi : « Il est indispensable que les efforts nationaux de développement en matière de TIC soient étayés par un environnement international dynamique et propice, favorable aux investissements étrangers directs, au transfert de technologies et à la coopération internationale, particulièrement en ce qui concerne les finances, l'endettement et le commerce (...). Améliorer la connectivité et la rendre financièrement accessible à l'échelle mondiale contribuerait pour beaucoup à accroître l'efficacité de ces efforts de développement ». C'est une dialectique que doit résoudre ce genre de sommet et ses dérivés comme les commissions intergouvernementales et autres groupes de travail et prendre en charge les besoins de l'expansion des frontières devant la panoplie des produits car c'est une résultante technologique, en contrepartie les pays sous-développés accusent un grand retard non pas parce qu'ils sont improductifs mais parce que les élites sont subordonnées ou carrément muselées et que les classes dirigeantes exercent un monopole du processus de la production et la diffusion de ce qui est sensé être « utile » pour la société toute entière. Le devenir des pays occidentaux, notamment le secteur de la culture, est étroitement lié à l'ouverture des marchés transnationaux et l'homogénéisation de la gouvernance qui doit être en parfaite adéquation avec les vertus de la liberté. Il va sans dire que la nécessite inhérente à la libre circulation des produits culturels oblige les pouvoirs occidentaux à laisser couler les formes d'aide appropriées à l'élargissement des couches sociales consommatrices des biens industrialisés de la culture et de la communication de masse car celle-ci relève du domaine de leur souveraineté (3). A titre d'exemple, on notera que l'incidence économique sur le secteur des télécommunications dans le monde a été de l'ordre « de 115 milliards de dollars en 1990 pour passer en 1995 à plus de 152 milliards de dollars ». L'enjeu pour ces pays est de taille puisque « dix des cinquante grandes entreprises » dans le monde sont des sociétés exerçant dans le domaine des nouvelles technologies de l'information. Ce secteur « représente 17,5% de l'ensemble du chiffre d'affaires des cinquante grandes entreprises, 23% du total des bénéfices et 26% du nombre total des salariés ». (4) Le paradoxe du discours tiers-mondiste Pourquoi est-ce que les pays du Tiers-Monde insistent sur l'acquisition des « gadgets » de la société de l'information alors que la famine extermine des milliers d'enfants et que les guerres anéantissent toute initiative de développement ? Quel rôle peut-on attribuer à l'internet dans des pays où la liberté d'expression et l'accès aux sources de l'information se payent par l'emprisonnement, voire la mort de centaines de journalistes et d'intellectuelles et où l'hermétisme de la coquille politique ne permet à aucune entreprise privée à s'émanciper et s'ouvrir sur les vertus de la communication sociologique libre ? Est-il possible de concevoir des sources accessibles par toutes les populations africaines y compris celles qui vivent dans des jungles à l'âge de la pierre ? Dans quelle perspective peut-on inscrire la demande des tiers-mondistes de libérer l'internet mais exercent un contrôle rigoureux sur le surfing local ? Beaucoup de questions peuvent être abordées, auxquelles la réponse peut se résumer en la révision radicale et pragmatique de la doctrine qui gère la matière informationnelle. On terminera sur le pourquoi des pressions exercées par le nouveau monde sur les pays sous-développés pour voir une généralisation accrue de l'usage des nouvelles technologies dans le l'hémisphère sud ? Il est évident que les outputs du développement électronique sont multiples, et que leur inventaire nécessite l'intervention des experts pour saisir toute l'importance des retombées sur le bien-être de la société en général et le savoir et la connaissance en particulier... Il est dès lors très important de préparer les espaces consommateurs de ces produits dans un cadre coopératif et surtout de confiance entre les différents acteurs politiques du monde. Ce qui retient l'attention de cette étude concerne les produits de consommation culturelle et de divertissement qui trouveront dans les autoroutes de l'information le médium approprié de la circulation à sens unique. Pour les besoins de cette analyse, il est impératif de s'arrêter sur les raisons de la fracture mondiale dans ses dimensions politique, technologique et sociologique dans la mesure où le discours officiel a tendance à dédouaner le monopole sans limite comme si les peuples sont toujours mineurs et mentent un tutorat permanent. La signification de l'importance des nouvelles technologies de l'information dans l'économie, l'éducation et les autres domaines d'activités humaines n'est plus à démontrer, dans la mesure où elles jouent non seulement le rôle de matière des matières mais surtout le rôle de fédérateur de la mise en œuvre des politiques de développement en plus de la gestion des changements enregistrés au sein de la société. On ne peut élaborer un inventaire exhaustif de la panoplie des rôles développementalistes des nouvelles technologies, mais ce qui est important c'est que les dirigeants des pays sous-développés ont uniquement saisi l'aspect politique des différents pôles de la nouvelles machinerie. C'est d'ailleurs à notre sens une des explications données à la participation massive au sommet mondial sur l'information des leaders des pays sous-développés, puisque celle-ci n'a pas encore amplement pris sa réelle valeur marchande mais reste confinée dans le rôle d'instrument idéologique tout en défendant la gestion unilatérale de l'industrie de la culture et garder les portes hermétiquement closes mais si leur contribution à l'accumulation universelle de la connaissance est nulle. L'analyse du discours politique dans les pays sous-développés est en contradiction flagrante avec les engagements sur le terrain car la précarité dans laquelle baignent les activités de recherche dans tous les domaines de la connaissance est telle qu'il faudra déléguer les pouvoirs de la gestion aux compétences étrangères sans passer par les offres d'appel classiques. N'est-il pas aberrant de constater que le statut de la recherche scientifique est un statut qui renvoie à la précarité et que les bilans ne sont pas comptabilisés au même titre des recettes et dépenses. Une question fondamentale doit être posée avec le plus grand courage : peut-on vivre dans le Tiers-Monde sans exercer des activités inhérentes à la recherche ? Oui on peut vivre sans aucun projet de recherche car elle n'a aucune incidence sur les imports-imports des produits de consommation tous besoins confondus. Il faut peut-être s'arrêter et faire un bilan scientifique correct et lire les résultats avec critique et bon sens pour essayer de comparer les véritables missions avec les activités de celle-ci et ses outputs. Il n'y a pas de doute quant à l'impact de la recherche scientifique sur la construction de la société de l'information, notamment dans son volet de la production de la littérature spécialisée et professionnelle soumise aux lois de l'offre et de la demande, étant elle-même devenue un produit non seulement marchand mais surtout soumise à un aspect de souveraineté. La fracture numérique entre les pays est souvent discutée dans une perspective comparative en termes d'accès aux réseaux en proportion de la population, ce qui rend difficile de faire le diagnostic objectif de la situation des nouvelles technologies de la communication et permet de prétexter sur le retard dans ce domaine. Bien que nous adhérions à ce point de vue méthodologique, il est important à notre sens d'étudier cette fracture numérique et l'évaluer en termes de la participation effective des pays sous-développés dans le cumul des connaissances sur le plan mondial afin de pouvoir décrocher l'engagement des pays du Sud dans le processus de la mise en place de la société mondiale de l'information. Il est utopique pour des pays caractérisés par le monopole étatique de rêver à un changement profond dans la stratégie de communication sociologique (il faut prendre le terme dans ses différentes dimensions), car l'institutionnalisation des technologies de l'information a pour première signification la déréglementation du marché et surtout l'élimination de l'interférence étatique et son remplacement par des instances de régulation neutres et impartiales, et l'implication du secteur privé dans les activités de la recherche scientifique et technologique. A titre d'exemple, les entreprises japonaises privées contribuent à hauteur de 73% et aux USA la contribution dépasse les 68% du budget global dédié à cette activité fondamentale du développement. Nonobstant la contribution colossale de l'Union européenne au budget de la recherche scientifique, elle reste en deçà des exigences modernes des objectifs, ce qui a incité les responsables des institutions scientifiques à tirer la sonnette d'alarme en se comparant aux pays sus-cités. Alors que peut-on dire de la situation dans les pays pauvres caractérisés par la gangrène corruptive, un état lamentable des centres de recherche, un statut dévalorisant les compétences et surtout une perversion des valeurs et des projets éternels combinés avec une gestion monopolistique du secteur ? L'accès à l'internet Ce n'est pas la responsabilité des pays post-électroniques de garantir un accès libre au « réseau des réseaux » ni sur le taux élevé d'analphabétisme qui caractérise le Sud car il suffit d'être doté de moyens technologiques adéquats pour bénéficier des différents services électroniques en général et académique en particulier. C'est toute la question de la fracture numérique qui est posée en termes d'adéquation de la sociologie des pays sous-développés avec les nouvelles technologies. Dans ce cas précis, il serait très utile de questionner les projets classiques de la coopération entre les secteurs de la recherche scientifique et les institutions des télécoms. En outre, comment peut rêver un étudiant dans l'hémisphère sud de poursuivre une formation universitaire électronique au moment où les caractéristiques de l'indépendance politique ne dépassent pas les capitales et les grandes villes dédiées au tourisme occidental. En d'autres termes, absence d'électricité ou coupures fréquentes, rareté des moyens d'accès et cherté des coûts des télécommunications pour ne retenir que ces aspects, etc. En 2002, le nombre total des internautes a dépassé 605 millions d'individus, l'Afrique n'a qu'une partie dérisoire qui n'atteint même pas les 7 millions alors que l'Amérique du Nord a pu connecter plus de 182 67 millions de personnes et l'Europe 190.91 (5). La première incidence positive de la prise en charge des besoins de l'activité scientifique est bien sûr la prolifération des documents de la connaissance et par voie de conséquence une dissémination de l'information à grande échelle au sein des groupes sociaux. C'est l'amortissement culturel qui est directement concerné dans ce cas, or dans les pays en voie de développement un ouvrage scientifique peut facilement atteindre 50% ou plus du salaire minimum garanti, sans parler des grandes encyclopédies dont le prix peut être multiplié par dix du SMIG ou plus. Dans pareille situation, on ne peut pas imaginer une réelle possibilité de mettre en place les assises culturelles et scientifiques de la nouvelle société. Sur le plan infrastructure, le constat est plus alarmant où le taux de pénétration des nouvelles technologies est loin d'être un garant matériel pour ces sociétés. D'ailleurs même les opérateurs économiques ne font pas le jeu des dimensions socio-économiques des changements. Nos écoles et nos universités sont toujours aux premières loges des grands consommateurs des tableaux noirs et autres accessoires en l'occurrence la craie et les éponges. On ne veut comparer une telle situation avec les grandes autoroutes de l'information qui s'installent confortablement ailleurs. De nos jours, la formation universitaire électronique virtuelle n'est plus une utopie dans la majorité des universités occidentales en général et anglo-saxonnes en particulier capables de dispenser des cours pour le MBA ou le master, voire même le doctorat. Si l'on se réfère à l'évolution des statistiques quant à la croissance de la pénétration de l'internet on ne peut que déduire que le fossé est pratiquement irrécupérable. En voici quelques exemples. En Algérie, seuls 180 000 personnes sont utilisateurs permanents de cet outil ce qui constitue 0,57% de la population (mars 2001). L'Egypte a comptabilisé 0,87% de la population avec un nombre de 600 000. Seul un pays en Afrique a pu dépasser le seuil de 7% de la population en 2001 et c'est l'Afrique du Sud. Au Maghreb, la meilleure performance est celle de la Tunisie avec un pourcentage de 4,08% représentant 400 000 utilisateurs. L'Etat sioniste a atteint un taux de 17,12% de la population pour la même année(6). Préalables sociologiques de la société de l'information En procédant à l'analyse objective du discours officiel des responsables scientifiques dans les pays sous-développés l'impression que l'infrastructure technologique est disponible et existante et que seuls les problèmes liés à la réglementation de la bibliothèque électronique mondiale (internet) fait défaut, ce qui est loin d'être vrai car seules les grandes villes bénéficient de l'attention des responsables et sont dotées du minimum technologique requis au développement électronique de la société comme en témoigne les différents rapports de l'Unesco sur la communication dans le monde. Le diagnostic par l'UIT dans ce sens est clair : le nombre des pays qui possèdent une infrastructure de télécommunications inadéquate est de 50, dont 30 en Afrique et 5 pays arabes (7). Il est paradoxal de constater les contradictions entre ce genre de discours et les constats scientifiques. Il est à notre sens urgent de prendre des dipositions préalables pour espérer un nouveau souffle pour la mise en place des prémices de la nouvelle société de l'information, entre autres : la déréglementation du marché des télécommunications, avec le regard de régulateur mais pas de celui de tuteur ; l'adoption de prix social des connexions au réseaux, c'est-à-dire le payement symbolique pour les connexions au réseau mondial ; le désengagement des Etats de la gestion scientifique des activités de la recherche scientifique et technique et confiner son interférence à la gestion administrative ; la création d'instances de régulation dans le domaine de la communication de masse ; l'encouragement de l'entreprise privéee et la mise en place de cahiers des charges pour le développement de la recherche au sein des entreprises ; démonopolisation de l'accès au sources de l'information en général et la prise en charge de la politique de l'édition selon des normes qui peuvent favoriser le création et l'entrepreneur ship privé ; la mise en place de politique de la responsabilité scientifique des institutions dédiées à la recherche et ne plus se contenter de bilans généraux et littéraires ; la mise en place de programmes de vulgarisation scientifique et technique à l'endroit des individus de la société et de programmes d'analphabétisation ; la valorisation des résultats de la recherche scientique et technique par la prise en charge ou l'encouragement de la publication de collection specialisée ; la vugarisation de la connaissance à l'endroit des couches sociales pour éviter le décallage scientifique entre le niveau culturel et le développement. On ne peut pas s'attarder longuement sur les fondements sociologiques de la société de l'information car la liste ne peut être exhaustive à partir du moment où la dialectique de celle-ci avec les variables est apparente. La société de l'information est une entreprise scientifique avant d'être un engagement politique, c'est-à-dire que la recherche scientifique doit jouir d'un véritable statut social au sein de toute la société. La création de traditions de lecture depuis la socialisation des enfants est l'un des paramètres garants de hisser cette activité au niveau requis et la valoriser. Les pays du Tiers-Monde sont déjà confrontés à un problème de transfert de technologie inverse qui coûte très cher sans bénéficier des retombées positives du développement car quelque part c'est la société qui ne suit pas le processus. Ainsi, il serait suffissant de dire que l'Etat doit assurer pleinement son rôle d'architecte, de régulateur de fédérateur et pourvoyeur de moyens financiers de cette grande œuvre car la société de l'information se construit mais ne se decrète pas. Notes de renvoi 1 La « compu-nication » est un vocable anglosaxon inventé par les futuristes du domaine de l'information scientifique et technique qui signifie l'informatisation à outrance de l'activité et de la communication humaine dans tous les domaines. 2 L intégralité de la déclaration de principe est disponible sur le site de l' UIT dont le siège est à Genève : http://wwwitu.int/wsis/docs/geneva/official/dop-fr.html. Site visité le 15 nov. 2005. 3 Cf notre article sur la communication et la souveraineté, « El Watan ». 4 Ilamelink J. Cees : « Le développement humain », in UNESCO. Rapport sur la communication dans le monde, Paris UNESCO, 1996 p 27. 5 http://www.nua.ie/surveys/how manv online/index.html. Site consult » le 11 novembre 2005. 6 La population concernée est celle qui a atteint l'âge de 16 ans et plus. Cf http: !/www.nua. ie/surveys/how many online/index.htrnl 7 Les statistiques sont disponibles en détail sur le site de l'Union internationale des télécommunications. Cf : http://www.itu .int/ITU-D/ldc/tdc region.html. Site consulté le 4 novembre.