Des flaques d'eau stagnante, des poissons pourris jonchant le sol et dégageant des odeurs nauséabandes et des débris en tous genres recouvrent les alentours de cet espace commercial. La cale sèche est un espace ouvert aux barques de pêche et de plaisance. Elle sert aux réparations de la partie sous-marine (tirant d'eau), des avaries et du calfeutrage défectueux. En somme, tous les travaux qui demandent que la barque soit sortie sur la terre ferme. Ce chantier de réparation navale, qui doit être une industrie porteuse de croissance, est en phase de devenir une véritable décharge sauvage. Des débris en tous genres, ferrailles, bois, plastique occupent une grande surface de cette infrastructure. Même les décombres d'une barque calcinée jonchent encore le sol. D'ailleurs, bon nombre d'armateurs optent pour d'autres ports pour la réparation et l'entretien de leurs bateaux. Les matelots qui fréquentent ces lieux prennent mille et une précautions de peur de marcher sur un bout de ferraille rouillé. «Les petits métiers disposés d'une façon anarchique empêchent parfois tout mouvement à l'intérieur de la cale sèche et du bassin d'armement», s'indigne un propriétaire d'une petite barque de plaisance. Et d'ajouter : «C'est insensé que la cale sèche se trouve dans cet état d'abandon». Situation déplorable Au niveau de la halle à marée où une quantité de poissons est quotidiennement débarquée pour être exposée ensuite à la vente à la criée, c'est à peine si on peut s'y approcher, tellement les odeurs sont nauséabondes et insupportables. Des flaques d'eau stagnante, des poissons pourris jonchant le sol et dégageant de fortes odeurs pestilentielles, des débris de tous genres recouvrent les alentours de cet espace commercial. Devant cette situation déplorable, les mareyeurs se disent outrés par l'attitude laxiste des services responsables qui, selon eux, ne déploient aucun effort pour améliorer les conditions de commercialisation des produits. «Nous payons nos droits en contrepartie d'un service mal rendu», se désole un mareyeur. Aussi, l'état infect des lieux heurte la sensibilité des visiteurs curieux de connaître les différentes espèces de poissons et gêne considérablement les familles qui se rendent sur le môle d'Alger à la recherche d'un peu de fraîcheur, notamment en cette période de chaleur. Du côté de la pêcherie où s'effectue le débarquement et la vente en gros de la sardine et autres pélagiques, la situation est aussi identique. Saleté et insalubrité règnent en maîtresses des lieux.