Les travaux de la 2e édition du Colloque sur la littérature algérienne d'expression française qu'a organisé la direction de la culture de Boumerdès en hommage à Rachid Mimouni, dont on a commémoré le 12 février dernier le 11e anniversaire de sa mort, ont pris fin hier en début d'après-midi, avec la remise des prix du concours qui porte le nom de l'écrivain destinés aux jeunes auteurs. Dans son allocution de clôture de la manifestation, le directeur de la culture de la wilaya, Bekki Benameur, a insisté sur la nécessité de restaurer la mémoire algérienne en nous réconciliant avec nous-mêmes, rappelant à l'occasion tout le travail qu'a effectué Rachid Mimouni dans ce sens. Mais « nous avons malmené ce géant de la littérature algérienne à deux reprises : en le forçant à l'exil et le laissant mourir seul, dans le silence », a dit Bekki en rappelant que « la plus grande offense était le refus de lui faire la prière du mort ». Car l'auteur de La Malédiction et de De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier avait été condamné à mort par les terroristes islamistes. Malgré l'absence de quelques intellectuels qui étaient très attendus à la manifestation et dont la participation aurait été d'un apport inestimable au colloque, la rencontre a tenu sa promesse majeure, celle de s'inscrire dans la durée et de faire connaître Rachid Mimouni ainsi que d'autres auteurs algériens chaque année un peu plus. Pour une deuxième édition, les organisateurs peuvent se targuer d'avoir contribué à instaurer un rendez-vous annuel des plus importants sur la scène culturelle nationale. Rendez-vous est pris pour le mois de février de l'année prochaine.