Environ 50 enseignants universitaires ont voté, hier, en présence de la commission des logements, du syndicat CNES, et des bénéficiaires, une liste d'actions à entreprendre s'ils n'obtiennent pas les clés des 70 logements au nouveau pôle universitaires de Fesdis. A la sortie du rassemblement, les enseignants ont organisé une marche symbolique à l'université Abrouk Madani, avant de tenir un sit-in devant le rectorat pour protester contre ce qu'ils qualifient de «gain de temps» de la part du recteur Moussa Zireg. Trois autres étapes sont prévues: la fermeture du rectorat à l'entame de la prochaine semaine s'il n'y a pas de résultat, et la fermeture de l'université Hadj Lakhdar le jour suivant. Ils menacent aussi d'entrer de force dans les appartements. Le Pr. Leïla Moukhnach, présidente de la commission des logements, dénonce le comportement «humiliant» du recteur. Elle explique que depuis janvier 2012, date de fin de construction de ces appartements, il tarde à les livrer, avançant des prétextes non convaincants. «On a dû refaire huit fois la mise en page des P.-V. On se sent obligés de recourir à des méthodes non souhaitées», a-t-elle déclaré, ajoutant: «On a dû intervenir, en mars, auprès du wali et de la Sonalgaz pour que l'électricité et le gaz soient installés dans les appartements.» Par ailleurs, Mabrouk Khireddine, coordinateur local du CNES, explique que ces logements entrent dans le cadre du programme d'amélioration du statut de l'enseignant universitaire décidé par le président de la République. La revendication des travailleurs de l'université d'avoir leur part dans ces logements ne tient pas, selon notre interlocuteur. «Le conseiller du ministre a clairement signifié au recteur que ces logements sont exclusivement destinés aux enseignants», a-t-il dit. Dans l'après-midi, le recteur a rencontré les représentants des enseignants et leur a demandé un délai d'une semaine, le temps de consulter sa tutelle.