Les travailleurs et employés des œuvres universitaires et de la pédagogie menacent d'entrer en grève ouverte si leurs revendications ne sont pas prises en considération. En effet, après avoir tenu une réunion de coordinations à Constantine, la section syndicale des travailleurs de l'Est, affiliée à l'UGTA, a établi une liste de demandes et de revendications, qui a été affichée, hier matin, à l'université centrale Abrouk Madani, et fait état de plus de 40 revendications. Toufik Makhloufi, secrétaire général de la section syndicale, explique que le droit au logement social et à l'augmentation des salaires reste le principal axe de ce mouvement de protestation. Il ajoute que lors de la dernière réunion avec le recteur de l'université, Moussa Zireg, la proportion de 40% à 60% en faveur des enseignants, traditionnellement appliquée aux quotas de logements, a été remise en cause notamment pour les logements du nouveau pôle universitaire de Fesdis, lesquels seront tous accordés aux enseignants. Le recteur a justifié cette mesure par une directive ministérielle, qui, selon notre interlocuteur, n'affecte pas la proportion. Une récolte de signatures est d'ailleurs en cours pour avoir un maximum de soutien en faveur de la grève. A ce sujet, une décision définitive devra être prise aujourd'hui lors de la rencontre qui se tient à l'université de Sétif réunissant dix universités de l'Est. Le syndicaliste a aussi affirmé que l'augmentation de salaire déjà obtenue est insuffisante, surtout en comparaison avec d'autres secteurs. «Les employés du secteur de l'éducation, de celui de la justice, à titre d'exemple, ont tous eu des augmentations de salaire assez conséquentes. Nous en avons aussi le droit», a-t-il déclaré.