Nous avons exigé des pouvoirs publics, dans le cadre de l'élaboration du nouveau plan directeur de l'aménagement urbain (PDAU) de la commune, l'intégration d'une assiette foncière du domaine de l'Etat, située à Oued Aïssi, comme zone urbanisable. La parcelle en question, d'une superficie de 36 ha, a été exploitée lors de la construction de la digue du barrage Taksebt, ce qui a rendu ce terrain inexploitable pour l'agriculture. De très faible potentialité agricole, ce terrain nous permettra l'implantation de nouveaux équipements publics», a déclaré le maire d'Irdjen, Achour Leslous, qui abordait l'épineux problème du foncier dans la commune qu'il gère. Cette commune de 17 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, peine à lancer un programme de développement durable. «Nous n'avons plus de poches foncières au niveau du chef-lieu ni à travers les villages. À long terme, notre commune devra effectuer son extension à l'ouest, dans la zone d'Alma et Oued Aïssi.», avoue-t-il. En dépit du manque de foncier constructible, l'APC a pu implanter plusieurs structures publiques dont une bibliothèque en cours d'achèvement et un centre de santé de proximité qui a ouvert ses portes depuis quelques mois. La rareté du foncier a contraint les élus locaux à délocaliser un projet de 200 logements vers la commune de Tamda au profit des citoyens d'Irdjen. Dans le même programme, un autre projet de 60 logements sociaux (OPGI), en étude, a été implanté à Alma (Oued Aïssi), et ce, en attendant l'accord de l'administration concernant une dizaine de choix de terrain effectués par l'APC pour la construction de logements dans la formule LPA (Logement participatif aidé). La réalisation des 178 logements LSP, lancés en 2004 dans la zone d'Alma, traînent en longueur. Les bénéficiaires, désappointés, organisent cycliquement des sit-in devant le chantier. Pour le 1er vice-président, M. Larkeche, «le programme de l'habitat rural demeure la formule la plus sollicitée, étant donné que les terrains en montagne sont en majorité du domaine privé. Le quota de 305 unités dont nous avons bénéficié entre 2005-2009 a été livré entièrement. La demande cette année s'est fortement exprimée, car nous avons placé 300 autres aides, malgré la rigidité des disposions d'acquisition de l'aide». En outre, le secteur de la jeunesse qui enregistre un sérieux retard, se heurte aussi au même souci de disponibilité d'assiettes foncières. Au village Tala Mahriz, par exemple, les jeunes ne cessent de revendiquer une aire de jeu. Rassurant, le premier responsable de la commune a indiqué que cette revendication a été prise en charge. «Pour aménager un terrain de jeux dans ce village, nous avons lancé une démarche dans le but de récupérer un terrain qui s'étale sur 6000 m⊃2;. Toutefois, il faudra d'abord engager, avec les services des domaines, un technicien pour délimiter cette parcelle qui chevauche sur les communes d'Irdjen - au niveau de Tala Mahriz - et de Larbaâ Nath Irathen, avant de la déclasser et demander l'inscription d'une aire de jeu», a indiqué le maire. Et d'ajouter : «Nous allons pouvoir nous concentrer sur ce projet et équiper en matériel médical et en personnel la salle de soins de ce village qui interviendra avec l'aide de la DSP (Direction de la santé et de la population)».