L'équipe nationale a fourni une belle prestation contre le Rwanda (4-0) samedi soir à Blida. Au-delà de la large victoire, il y a lieu de retenir la progression de la sélection dans deux domaines dont le coach Vahid Halilhodzic en a fait sa priorité dès sa prise de fonction. A savoir la conservation et la récupération du ballon. C'était son chantier, et il l'avait fait savoir dès le début. Un rapide coup d'œil sur les statistiques dans ces deux domaines fournit une indication encourageante. Juste après son intronisation à la tête des verts, le bosnien avait révélé qu'il avait analysé le jeu de la sélection avant son arrivée et qu'il était désagréablement surpris par le faible rendement de l'équipe sur ces deux chapitres. Par exemple, le pourcentage dans la conservation du ballon oscillait entre 170, 195 touches. Insignifiant par rapport à la moyenne mondiale, qui était de l'ordre de 450, 500 à l'instar des Eléphants de Côte d'Ivoire qu'il avait entraînés avant d'arriver en Algérie. La première sortie face à la Tanzanie lui avait laissé un goût d'amertume. Au-delà du résultat (1-1), il avait mal encaissé le coup pour ce qui est de la conservation du ballon. Il ne s'est pas privé de le dire aux joueurs. Contre la Centrafrique, il a bousculé le groupe pour améliorer la performance. Les joueurs avaient reçu le message et présenté un bilan modeste, mais encourageant. Ils avaient conservé le ballon 228 fois contre 84 récupérés. Le bilan se décortiquait ainsi. Les camarades de Raïs M'bolhi avaient tenu le ballon 38 fois en première période et 65 après la pause. Ils avaient récupéré 84 ballons durant le match. La courbe s'est encore sensiblement améliorée face à la Tunisie en match amical. Le niveau de la conservation du ballon a été porté à 363, alors que celui de la récupération avait légèrement régressé, sûrement à cause de la valeur de l'adversaire. Le match en Gambie a quelque peu rassuré le coach. L'équipe a réussi à garder le ballon 365 fois. Ce n'est pas rien puisqu'il s'agissait d'un match officiel et qui plus est joué à l'extérieur. La mayonnaise prenait. Par rapport au déplacement en Centrafrique, les coéquipiers du nouveau capitaine, Medhi Lacen, maintenaient le cap en ce qui concerne l'amélioration des statistiques. La conservation du ballon était nettement meilleure contre la Gambie que lors du rendez-vous face à la Centrafrique. La récupération n'était pas en reste avec de belles pointes dans les deux niveaux. Algérie-Niger, match amical, allait confirmer cette tendance dans l'amélioration des performances. Pour la première fois depuis qu'il est sélectionneur de l'équipe d'Algérie, les verts ont franchi le cap de 404 ballons au chapitre de la conservation. C'est énorme par rapport au point de départ. Vahid Halilhodzic ne le dit pas, mais au fond, il ressent une petite forme de fierté en voyant les verts s'améliorer dans ce domaine sur lequel on juge une bonne équipe. La dernière sortie contre le Rwanda a été, véritablement, la cerise sur le gâteau. La sélection s'est nettement imposée, a déployé un jeu aéré, dépouillé de fioritures, renvoyé l'image d'un collectif qui vit et joue bien ensemble… selon le canevas dicté par le bosnien. Sans trop faire attention, l'équipe a monté la barre à 504 touches de balle. Incroyable cette régularité et la constance dans l'amélioration de la performance. Le point noir demeure la récupération qui reste toujours en deçà du chiffre fatidique de 100 ballons récupérés. Dans ce domaine, Vahid Halilhodzic a du travail sur la planche. Cet aspect va de pair avec la conservation. Toutefois, il ne faut pas faire la fine bouche. Des progrès restent encore à accomplir et la sélection est capable de le faire lors de ses prochaines sorties. L'impression qu'elle a laissée samedi soir est celle d'une équipe qui progresse de match en match. Le meilleur est à venir.