La confrontation qui opposera, demain, les Verts aux Aigles du Mali, au stade du 4 Août de Ouagadougou (Burkina Faso), restera dans les annales tant l'aventure aux pays des Etalons constitue un moment particulier pour les supporters et la vingtaine de journalistes algériens qui ont précédé de 48 heures la sélection nationale. L'aventure a été entamée par une course contre la montre de trois jours pour l'obtention du visa d'entrée au Burkina Faso. Mercredi soir à 20h45, les bénéficiaires (une vingtaine de supporters et les journalistes chargés de la couverture de la rencontre) se retrouvent en même temps à bord de l'avion de la compagnie aérienne nationale qui assure la liaison à destination de Dakar (Sénégal) via Ouagadougou – un vol tranquille – qui atterrit dans la capitale burkinabé après 3h30. En quittant l'appareil, la première chose frappante, la chaleur suffocante qui règne dans la capitale burkinabé. Il est minuit passé (1h heure algérienne) et le mercure frôlait les 30°. Les formalités douanières rapidement réglées, le personnel de notre représentation diplomatique au Burkina Faso nous attendent pour transporter toute la délégation en bus à l'hôtel. Après un court trajet de moins de 5 minutes, la délégation arrive à l'hôtel Splendide, au centre-ville où sera aussi logé le quatuor arbitral qui dirigera le match Mali-Algérie. Ensuite, c'est une véritable course pour la réservation des chambres au Splendide et dans les hôtels avoisinants tellement tout le monde est pressé de prendre du repos. La ville de Ouagadougou plonge par intermittence dans une obscurité, voire totale en raison de coupures récurrentes d'électricité. L'aventure dans la capitale burkinabé vient de commencer. Jeudi 7 juin. On n'est plus qu'à trois jours de la très attendue explication algéro-malienne. L'heure du travail a sonné. Deux destinations pour les chevaliers algériens : le stade du 4 Août qui abritera la rencontre et la Fédération burkinabé de football, chargée par la FIFA d'organiser ladite rencontre. Tous sont en quête de la moindre information sur ce qui entoure le déroulement de la rencontre et le séjour des deux sélections, qui n'ont rallié la ville qu'hier, vendredi. Les deux sites sont situés dans des quartiers éloignés de la ville de Ouagadougou, ce qui nous donne l'occasion de découvrir la capitale du Burkina et ses contrastes. Une petite capitale où la misère côtoie la richesse. D'interminables quartiers populaires entrecoupés d'îlots résidentiels qui reflètent ce contraste de cette ville du Sahel. Une ville où se côtoient musulmans et chrétiens, mosquées et bars. Ouagadougou, la ville des mille et un motocycles qui sillonnent les rues. Hommes et femmes, même voilées, à moto ont attiré l'attention des Algériens.