L'on s'explique mal que la concrétisation de simples opérations fait, quatres années après, du surplace. Pour diverses raisons, de nombreux projets inscrits à l'actif de Bougaâ, chef-lieu de daïra situé à 42 km au nord de Sétif, sont à l'arrêt, au grand désarroi des travailleurs, obligés de grossir les rangs des chômeurs et d'une population, qui s'explique mal que la concrétisation de simples opérations fait, quatre années après leur lancement, du sur-place. La maison de jeunes est l'exemple concret d'un gâchis ne disant pas son nom. Lancé en 2008, l'espace qui devait répondre aux aspirations et attentes de la masse juvénile de l'une des plus importantes agglomérations de la wilaya, est, pour l'heure, une masse de béton. Pour un problème de finances, l'endroit qui a déjà englouti 60 millions de dinars fait actuellement office de «parking» et espace pour les joueurs de dominos. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la question de la piscine ne fait pas grincer les dents des citoyens de Bougaâ, mais les met en colère car le projet de la semi-piscine olympique a été transformé en piscine de proximité qui n'a pas vu le jour encore. La manière de faire des chargés d'un tel dossier n'a pas été du goût d'une partie d'une ville de 35 000 habitants. Ces derniers interpellent le wali pour le maintien du projet initial. Programmé depuis 1997, le centre culturel de la cité, soit depuis plus de 15 ans, n'est toujours pas opérationnel. L'enveloppe relative aux équipements de l'infrastructure est à l'origine de cet autre blocage. Fermé depuis 13 ans, l'hôtel «Tafet», devant recevoir les curistes de Hammam Guergour situé à quelques encablures de Bougaâ, demeure fermé. Le récurrent problème des équipements bloque l'exploitation d'une infrastructure qui a été réhabilitée pour 38 millions de dinars. L'année scolaire tire à sa fin et les travaux au niveau des cantines des écoles de Benaraar et Lachouadra, s'éternisent, au détriment des potaches. C'est le même constat pour la décharge publique. Germant depuis 2007, à cause d'un cahier des charges draconien, la crèche de Bougaâ, qui ne mérite pas de tels retards, risque de tomber à l'eau.