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Le retour des aventuriers
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Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2012

On croyait le recours aux prédicateurs étrangers, prônant un islam rigoriste qui n'a rien à voir avec nos pratiques religieuses, bel et bien révolu. La venue d'un prêcheur salafiste saoudien à l'invitation des «Affaires religieuses» à l'est du pays, au début du mois, confirme que la tentation du pouvoir autoritaire actuel d'instrumentaliser la religion à des fins politiques revient de manière irrésistible. Plus étonnant encore, le cheikh en question, lui-même enseignant à la Grande Mosquée de Médine, était là d'abord et surtout pour vanter les vertus du wahhabisme auprès de milliers de fidèles venus des quatre coins du pays !
On sait comment ce courant salafiste, apparu au XVIIIe siècle dans le Hedjaz, a servi de socle et de fondement politico-religieux à une des monarchies les plus conservatrices et les plus passéistes de la planète, celle des Ibn Saoud d'Arabie. Depuis, tous les prédicateurs wahhabistes ont fait de l'obéissance, de la soumission aux gouvernants, les vertus cardinales que devrait posséder tout croyant qui se respecte. Et l'on sait surtout comment depuis le Printemps arabe, ce courant rétrograde est «allé au charbon» pour désamorcer toute contestation populaire contre des dirigeants corrompus, justifiant le recours à la force contre femmes et enfants pour mater toute rébellion, comme au Bahreïn où les troupes saoudiennes ont volé au secours de l'émir, confronté à la colère chiite, et ce, avec la bénédiction des cheikhs et des imams des deux royaumes !
Une question taraude alors les esprits : l'instinct de conservation de nos dirigeants ne les aurait-ils pas poussés à faire appel à de tels prédicateurs pour éloigner tout risque et se préserver en étant dans les bonnes grâces des chantres du wahhabisme et de ses ramifications algériennes ? C'est sans doute ce qui explique la présence du prédicateur saoudien sur le sol algérien, comme jadis, dans les années 1980, le pouvoir de l'époque, celui de Chadli Bendjedid, faisait appel aux imams El Qaradhaoui et Mohamed El Ghazali (le défunt chef spirituel des Frères musulmans égyptiens) avec l'espoir secret d'une cohabitation avec le salafisme algérien qui, lui, ne cachait pas ses intentions de domination de la société.
On connaît les ravages, vécus durant deux décennies par les Algériens, auxquels a conduit une telle aventure. Hier encore à Oum El Bouaghi le prédicateur saoudien n'a pas manqué de remercier les autorités algériennes, de l'avoir invité et de lui avoir donné l'occasion de contribuer à «l'éveil salafiste». On connaît l'attrait et la fascination de longue date du président Bouteflika pour les monarchies du Golfe, qu'il n'a d'ailleurs pas manqué de manifester à chaque occasion, comme on a pu le constater avec la préférence qui leur a été accordée dans le domaine économique et les privilèges exorbitants qui leur sont concédés. C'est sans doute là le prix à payer pour espérer une domestication utopique du salafisme.


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