Au moment où les autres clubs s'activent à préparer le nouvel exercice, au Mouloudia d'Alger l'été ressemble aux précédentes saisons. Cette année, c'est pire. La tension est montée d'un cran et les supporters se sont mêlés à une «guerre», qui a été, jusque-là, réservée aux «mastodontes» du club. On ne le répétera jamais assez, le mal du MCA réside dans ses dirigeants. Pour récapituler, il existe plusieurs tendances au sein du vieux club algérois. Chaque partie n'hésite pas à traiter l'autre d'incapable, d'incompétente et d'être la cause du mal du Mouloudia. Deux ans après qu'on ait «imposé» le professionnalisme aux clubs algériens, le MCA va de mal en pis. Les problèmes s'amoncellent dans le ciel d'un club, qui aurait pu, pour ne pas dire devrait, être la locomotive du football algérien. Tout le monde au MCA appelle au rassemblement, mais en même temps on n'hésite pas à désigner du doigt les autres d'être derrière les malheurs de l'équipe algéroise. C'est une sorte de règlement de comptes à ciel ouvert. Les plus ciblés sont Drif, Ghrib, Bouhraoua, Marif. A ce dernier, on reproche sa mainmise sur le club et sa gestion télécommandée depuis Rome. Même Mohamed Djouad, l'ex-président du club, actuellement à la tête du GSP, un club fait dans le dos du MCA, a eu, lui aussi, sa part de reproches. En 2008, la vie du MCA a basculé. Ayant remis le sigle aux «civils», après trois décennies sous l'égide de la Sonatrach, les authentiques Mouloudéens n'ont toujours pas pardonné à Marif et Djouad leur acte. Drif, qui s'est démarqué de cette action en 2008, pour des raisons que lui seul connaît, avait exhorté les pouvoirs publics de rendre le sigle au MJS ou au dernier conseil d'administration d'avant la réforme pour une passation de consignes légale. Il faut dire que tant que la mentalité de ceux qui croient être les propriétaires du MCA ne changera pas, le club restera toujours l'otage de querelles intestines qui n'en finiront jamais. Au Mouloudia, il existe plusieurs facettes. Ceux qui sont avec Marif, ceux qui vont avec Drif, ceux qui soutiennent Ghrib, d'autres qui veulent voir la bande à Zedek prendre les commandes et ceux qui restent loin de toutes ces querelles, mais qui rêvent de voir leur club entre les mains de gens intègres, capables de redorer son blason. Vu tout ce désordre qui règne au sein du club, les supporters aussi veulent être partie prenante et ainsi participer à dessiner l'avenir du MCA.