Cet établissement sanitaire accueille près de 2500 patients par mois. Le nombre de diabétiques est estimé à 19 000. Mise en service en janvier 2008, la maison des diabétiques de Khemis Miliana, située en haut de la rue Diss Saïd, ex-rue de Paris, constitue un véritable point de repère pour les personnes atteintes de diabète, a indiqué le Dr Fatma Benahmed, médecin-chef de cette structure depuis son ouverture. Notre interlocutrice fera savoir que les différents services de consultation accueillent en moyenne quelque 2500 patients par mois. Les équipes médicales prodiguent, selon des témoignages, des soins de qualité grâce à l'acquisition d'un matériel sophistiqué notamment au niveau du laboratoire d'analyses, a-t-on constaté sur place. Cependant, le problème se pose pour les consultations spécialisées qui sont dispensées une fois par semaine et ne couvrent pas tous les besoins. Aussi, on y déplore l'absence d'un diabétologue et d'un néphrologue, deux disciplines fortement indispensables pour une prise en charge efficiente de la personne souffrant de diabète, insistent nos interlocuteurs dont le président de l'association Yousr pour les diabétiques, rencontré sur les lieux. Par ailleurs, les deux spécialités indiquées n'existent plus au niveau de l'hôpital de la ville. Du coup, les malades sont orientés parfois aux urgences de l'hôpital du chef-lieu de wilaya, distant de 25 km. Quant à la consultation en néphrologie, elle s'effectue auprès d'un cabinet privé de la ville. Les personnes qui souffrent le plus de cette situation sont les femmes enceintes, dont la prise en charge par des médecins généralistes, formés sur le tas, peut s'avérer inefficace dans certains cas, estime le médecin-chef. Cette dernière, appuyée par le président de l'association, soutiendra en outre que le personnel médical en place ne ménage aucun effort pour apporter l'aide médicale nécessaire et les recommandations de rigueur pour cette catégorie de patients. Ces derniers et leurs proches ont droit à des séances d'éducation et de sensibilisation au sein de la maison des diabétiques en vue de prévenir les complications liées à cette maladie. Des actions qui ont eu un impact positif, selon la même source. Dans ce cadre, on apprendra que le nombre d'amputations du pied, dues aux complications de la maladie, a diminué de 90% au niveau de cette structure. «En 2011, on n'a enregistré aucun cas d'amputation du pied chez les diabétiques pris en charge par nos soins», a affirmé le médecin-chef. De son côté, le président de l'association Yousr des diabétiques, Mohamed Meklati, révélera que son association travaille en étroite collaboration avec les services de santé de l'éducation et l'équipe médicale de la maison des diabétiques dont les membres, à leur tête le médecin-chef, activent bénévolement particulièrement en milieu rural défavorisé. Journées de sensibilisation, déplacements dans les douars, démarches auprès de la CNAS pour faciliter l'accès à la gratuité des soins, autant d'actions louables pour accompagner les malades et leur famille. Ne quittons pas ladite structure pour signaler une pénurie de réactifs, alors que dans le secteur privé, les quantités disponibles sont faibles, a-t-on encore appris de même source. Enfin, rappelons, d'après des sources proches du secteur de la santé, que la wilaya de Aïn Defla comptait plus de 19 000 personnes atteintes de diabète en 2010 dont plus de 5% d'enfants en bas âge.