Les parents des jeunes vacanciers, victimes d'une escroquerie, qui continuent toujours à batailler auprès des institutions locales pour faire valoir leur droit à une réparation juste, ont été, selon leurs dires, rabroués. L'auteur présumé du détournement d'argent n'est autre que le responsable de la maison de jeunes de la paisible localité touristique de Taghit (80 km au sud de Béchar). Les documents en notre possession sont accablants, en plus de nombreux témoignages des victimes. Les faits : la maison de jeunes de Taghit et la ligue de plein air et d'échanges de Tipaza ont signé une convention n° 02/05 du 2 avril 2005, approuvée par la direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya. Aux termes de la dite convention, les deux parties s'engagèrent à entretenir des échanges culturels et touristiques. C'est ainsi que 40 jeunes de la localité saharienne devaient effectuer, à leur tour, deux semaines durant le mois d'août 2005 au bord du littoral de Tipaza. Mais, le gestionnaire de la maison de jeunes de Taghit prit alors l'initiative de faire débarquer dans la wilaya du nord, non seulement les 40 jeunes estivants comme convenu, mais 120 vacanciers, soit 80 jeunes de plus dont 12 familles. Sur ce surnombre, il exigea sur chacun d'entre eux la somme de 6 000 DA avant le départ de Béchar. On indique que l'argent encaissé par ce responsable s'élève à 480 000 DA. A leur arrivée, les responsables de la ligue de plein air et échanges de Tipaza ont été mis, comme on pouvait s'y attendre, dans l'embarras en accueillant les 80 vacanciers en sureffectif et ne purent prendre en charge qu'une dizaine de jeunes de plus de ce qui a été communément admis, ont fait savoir les victimes. Prenant subitement conscience du fardeau de la responsabilité des estivants, le gestionnaire de la maison des jeunes de Taghit prit attache avec une autre association sur place, dénommée Médina de Tipaza auprès de laquelle il s'était engagé à payer le séjour (hébergement et restauration) de deux semaines pour la soixantaine de vacanciers en surnombre. Or, la facture d'un montant de 387 504 DA, résultant de ce séjour, qui a été transmise à Béchar, n'a pas été jusqu'ici honorée envers cette association de Tipaza. De même, les parents des 72 estivants escroqués qui ont déboursé chacun 6 000 DA et déposé une plainte auprès de la direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya, continuent toujours à crier au scandale et demandent à être remboursés. Toujours selon ce qui est notifié dans les documents remis à notre bureau, ce même gestionnaire incriminé a été désigné en qualité de trésorier de la maison de jeunes de la barga (Béchar) qui a ouvert un compte bancaire parallèle. D'après un relevé bancaire de la BNA, un mouvement de fonds opéré le 20 octobre 2005 d'un montant de 2 516 514 DA provenant des subventions débloquées par le fonds de wilaya, a pris une destination inconnue. D'après nos sources, un conseil de discipline de la direction de la Jeunesse et des Sports a siégé et pris la décision de mettre à l'écart le responsable incriminé dans ce scandale pour faire taire la vague de protestation des victimes de l'escroquerie qui la juge nettement insuffisante.
