Le procureur de la République près le tribunal de M'sila a placé, mercredi dernier, sous mandat de dépôt un homme pour les chefs d'inculpation de viol, escroquerie et charlatanisme. Le prévenu, cordonnier de son état, à la cité des 500-Logements, a été arrêté, au courant de la semaine dernière, par les éléments de la brigade de gendarmerie de Ouled Medhi, au moment où il recevait une somme d'argent de la part d'une cliente à qui il avait promis de l'aider à se faire avorter. Cette dernière avait, en effet, déposé plainte contre le mis en cause pour viol. Les faits se sont déroulés le 26 avril passé, lorsqu'il proposa à la victime, une étudiante à l'université de M'sila, un moyen de la faire avorter, mais en contrepartie d'une somme d'argent. C'est alors qu'il lui administra des médicaments pour la faire dormir et abusa d'elle. Une fois réveillée, cette dernière se rendit compte de ce que le prévenu avait fait et alla déposer une plainte auprès de la Gendarmerie nationale. Au cours de l'enquête, les gendarmes découvriront à l'intérieur de la tente qui lui servait de local, en plus de produits non identifiés, des psychotropes, des photos de filles, des sous-vêtements féminins et un carnet sur lequel les victimes signaient avec leurs empreintes en guise de garantie. 7 autres filles, au moins, ont déposé plainte contre le charlatan, selon les enquêteurs. L'une des étudiantes de l'université où le charlatan a pignon sur rue, nous a déclaré que ce dernier “chassait ses victimes dès qu'elles allaient réparer leurs chaussures. Il leur donnait du musc, échangeait de bonnes paroles et leur faisait croire qu'un mauvais sort les poursuivait et qu'il avait un remède magique pour s'en débarrasser.” Et d'ajouter : “De nombreuses étudiantes venaient à la recherche d'une solution à leurs problèmes.”