Les travailleurs de l'ETR ont tenu dernièrement à nouveau un rassemblement devant le siège de la wilaya. En grève depuis le 1er avril passé, ils n'ont pas cessé d'interpeller l'autorité locale et leur hiérarchie sur ce qui les oppose au premier responsable de l'unité de Béjaïa. Sur une banderole, on pouvait lire la revendication essentielle du collectif : «une commission d'enquête sur les agissements du PDG de l'entreprise». Les 41 grévistes dénoncent une détérioration des relations de travail les liant à leur directeur. Un climat de tension caractérisé, selon les termes de la déclaration distribuée au cours du sit-in, par «une atteinte à la dignité des travailleurs, l'abus d'autorité et le harcèlement». La situation, est-il dénoncé, est exacerbée par l'instigation d'un antagonisme avec les travailleurs temporaires, faisant craindre que ne se produise «l'irréparable». Pour «mettre fin au pourrissement, éviter l'embrasement et sauvegarder l'entreprise» les grévistes exigent une intervention «immédiate» des pouvoirs publics et de leur tutelle, la SGP-SINTRA. Venus manifester leur solidarité, des syndicalistes, des militants du PST et des députés du FFS étaient présents au rassemblement. Dans une déclaration de soutien, la fédération FFS de Béjaïa a dénoncé la gestion du conflit par le SGP-SINTRA, qui s'était traduit en date du 14 mai 2012 par le «refus de recevoir» une délégation des travailleurs.