Certains points, notamment ceux relatifs à la mauvaise qualité des équipements, acquis au frais du contribuable, ont été critiqués par des élus. La deuxième session ordinaire de l'APW de Souk Ahras, tenue hier, a commencé dans le calme pour devenir houleuse dès que le rapporteur de la commission des finances avait entamé la lecture de son rapport. Un élu, L.Smara, n'a pas mâché ses mots pour critiquer la gestion de la session et a ouvertement déclaré qu'il était mandaté par les électeurs pour veiller à la transparence dans l'étude des différents dossiers. S'adressant au rapporteur visiblement gêné, il lui dira: «Je vous pose les questions suivantes: Pourquoi n'a-t-on pas mentionné des recommandations à la fin du rapport ? Pourquoi a-t-on occulté des paragraphes de ce dernier ?» Un autre élu, D.Djamel, interviendra pour lui rappeler: «Vous n'avez pas à nous répondre, vous, qui êtes là pour lire uniquement le rapport établi avec peine par la commission (…) vous avez rapporté des faits différents de la réalité.» En prenant la parole, le wali a exprimé sa désapprobation quant à certains passages du rapport en question, notamment ceux mettant en cause le comportement de certains chefs de daïra. L.Smara tentera de quitter la session après avoir défendu son droit et, par ricochet, celui du citoyen à l'information s'agissant, de surcroît, d'un travail de terrain effectué par des élus. Il renoncera à son geste après insistance des autres membres de l'APW, mais il quittera définitivement la salle quelques minutes après. Cependant le «rapport de la discorde» sera quand même lu dans ses détails. On y parle de la vétusté de certains sièges de daïra, de leur incompatibilité avec leur vocation d'administration publique et de l'absence de leurs responsables lors des visites des édiles contestataires. Bouhli, un autre membre de l'assemblée, se mettra du côté de ceux qui demandent la lecture du rapport et soulèvera un autre problème: celui de la mauvaise qualité de l'équipement reçu par ces structures étatiques dont l'argent est puisé, selon lui, dans les fonds des contribuables.