Après le séisme d'une forte magnitude de 4,5 degrés sur l'échelle de Richter qui a ébranlé la région de Béni Ourtilane, wilaya de Sétif, la situation des sinistrés demeure toujours précaire. En effet, les aides promises par les représentants du gouvernement devant les caméras de la télévision restent, à ce jour, de vaines promesses. Hormis, une enveloppe budgétaire de six milliards de centimes allouée aux communes de la daïra sinistrée qui en compte quatre, à savoir Beni Ourtilane, Beni Chebana, Aïn Legredj et Beni Mouhli et qui a été répartie équitablement, soit 1,5 milliard de centimes pour chacune des communes, aucun autre programme n'a été décidé pour faire face à la situation très critique. Quant aux secours aux logements ruraux, on note, par ailleurs, que la commune de Beni Ourtilane, à elle seule, a bénéficié d'un programme de 400 aides. Il consiste en une aide financière sous forme d'un apport étatique à l'autoconstruction. On dénombre de cette opération 223 aides de vingt millions de centimes chacune; une aide sera octroyée aux propriétaires des maisons jugées par le bureau de Contrôle technique de la construction (CTC) de catégorie rouge. L'intervention de l'élu Moussouni concernant l'illégalité des élus mandatés par l'assemblée pour ce genre de travail et l'accusation faite à l'encontre de ces mêmes élus d'avoir fait des promesses et favorisés certains citoyens soulèvera la colère des élus. Pour Mouloud Messaoud et Dj Atta «...ils défieront cet élu de leur citer des noms et qu'il demande des excuses à l'ensemble.» M.Kheladi dira «Seuls Moussouni et le P/APW sont les responsables des retards accusés par cette distribution.» Et de sommer les intéressés de retirer leurs accusations contre la commission, ad hoc sinon une plainte serait déposée. Le débat atteint son paroxysme et les accusations fusent de partout. Durant 15 minutes, l'assemblée est le théâtre de diverses accusations. Un constat a été fait par les élus concernant la décroissance des quotas de logements. L'édile ajoutera: «4.150 logements en 4 années pour 67.000 demandes et le quart des programmes des logements n'est pas lancé. Il existe comme partout le problème du foncier et un dossier pour la destruction des terrains forestiers.» Concernant les squatteurs, il dira: «Bien que les décisions de justice ne dépendent pas des prérogatives du wali, comme promis, j'y travaille et ce problème sera bientôt réglé.» Ce qui donnera l'occasion au président d'APW qui est aussi P/CR d'affirmer que 27 communes ont eu leur liste finalisée et il retracera l'épilogue de la liste de Béjaïa qui, dira-t-il, «telle que présentée au 12 juillet 2000, elle devait être rejetée.» Concernant les 101 logements, les élus adopteront une recommandation avec la commission de recours pour finaliser celle-ci dans les 15 jours prochains. Une promesse qu'il faudrait tenir pour la crédibilité de la CR. De même, les élus mettent en garde contre toute instrumentalisation des squatteurs.