Qatar Telecom (Qtel) veut s'offrir 47,5% des actions du Kowetien National Mobile Telecommunication Company (NMTC), plus connu sous le nom de Wataniya Telecom. Détenant déjà 51% des actions de Wataniya Koweit, le groupe qatari table sur une participation au capital à près de 100% et une large coopération dans les filiales en pleine croissance à travers le monde. Selon l'agence Reuters, l'estimation des actions proposées à l'achat serait de 1,9 milliard de dollars sur la base de la capitalisation de marché de Wataniya estimée à 3,97 milliards de dollars. L'Etat du Qatar, qui détient Qtel, a confirmé dans un communiqué cette offre d'achat visant les 23,5%, détenues par Koweït Investment Authority, ainsi que les diverses actions détenues par le public et affiche ses ambitions pour le secteur des télécommunications au Moyen-Orient et au Maghreb. La transaction, si elle venait à se concrétiser, aura-t-elle un impact sur la filiale algérienne ? A ce propos, le directeur général de Nedjma déclare que «la décision relève de la maison mère et de la stratégie d'investissement propre au groupe». Il faut savoir que le groupe qatari Qtel détient déjà 80% des parts de la filiale Nedjma suite à la transaction passée en 2007 et approuvée par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Avant cette date, Nedjma appartenait à Wataniya Telecom Algérie, elle même formée d'un partenariat de Kipco à 71%, United Gulf Bank à 9% et le groupe Investel à 20%. Il est à rappeler qu'en 2007, l'opérateur Qtel a acheté 51% des parts de Wataniya International, et obtenu donc les 71% des actions de Wataniya Algérie ainsi que les 9% d'United Gulf Bank (UGB) reprises par Qtel. Les 20% restants appartiennent encore à Investel, une société dépendant du groupe d'investissement koweitien Kipco. Pour ce qui est de la stratégie poursuivie par Qtel, à travers sa nouvelle offre d'achat, une source citée par Reuters affirme que ce sont «les opérations internationales qui intéressent le groupe qatari». Il est clair que Qtel cible les marchés en croissance de l'Algérie, la Tunisie et l'Irak.