Une rencontre thématique autour du patrimoine ancestral, des vestiges et des repères de La Casbah a été organisée dernièrement par l'Association des amis de la rampe Louni Arezki, en partenariat avec l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés. C'est le palais El Minzah qui a abrité cette rencontre, marquée par la présence d'une forte assistance, dont l'historienne Corinne Chevalier, venue elle aussi s'enquérir de la restauration de la vieille cité, à la faveur de la découverte du gisement culturel de la place des Martyrs. Après la projection d'un film documentaire sur les vestiges et la simulation du métro en mouvement, les participants ont été agréablement surpris par la richesse du trésor archéologique qui remonte à Juba II, au Ier siècle après J. C., et qui va de l'ère romaine à la période ottomane. «C'est une véritable vitrine muséale qui sera ainsi érigée pour constituer dans un proche avenir un pôle de rayonnement culturel.» C'est sans doute dans ce sillage que la réhabilitation et la valorisation des activités artisanales et métiers traditionnels ont été au cœur des débats, agrémentés d'une exposition de pièces ouvragées de cuivrerie et de miniature sur bois. La présence d'artisans fabricants issus de générations exerçant toujours à La Casbah a suscité intérêt et regret. L'intérêt réside dans la préservation de ces métiers et le regret est dans la présence infime de ces artisans. Devant un auditoire attentionné, deux communications centrées sur La Casbah ont été faites par Zekagh Abdelouahab, directeur général de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés du ministère de la Culture, qui a retracé l'évolution du plan de sauvegarde de La Casbah. M. Aït Aoudia a plaidé pour une Casbah qui ne sera point seulement un musée, mais une cité vivante impliquant la participation des citoyens, comme l'a souligné en guise de conclusion Soufi Djamel, habitant de La Casbah, qui exhorte les citoyens de la citadelle, dans un appel du cœur émouvant, à sauvegarder l'antique Mahroussa. On rappelle que lors des travaux d'excavation de la station de métro de la place des Martyrs un gisement archéologique a été découvert.