Sadio Lamine Sow, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, sera en visite officielle à Alger, ce dimanche. M. Sow rencontrera le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Une visite prévisible et nécessaire en cette période de crise incontrôlable. La diplomatie malienne a tenté de maintenir un équilibre après le putsch et toutes les actions entreprises sont restées vaines. Fin avril, Sadio Lamine Sow est nommé ministre des Affaires étrangères. Ses objectifs sont clairs : renforcement de la position du Mali sur la scène internationale et sauvegarde de l'intégrité territoriale du Mali, en jouant un rôle actif dans la gestion de la crise au Nord-Mali. Début juin, il a confié à RFI que «dans le nord du Mali, il faut que les Algériens sortent de leur attitude de retrait et d'expectative. Il faut qu'ils se réveillent !» Longtemps proche conseiller du président burkinabé, Blaise Compaoré, Sadio Lamine Sow ne joue pas un rôle secondaire dans le gouvernement de Ouaga, il est l'un des plus proches conseillers de Compaoré. «On peut aisément avancer que Messahel et Sow sont amis de longue date. Sow, qui a vécu pratiquement toute sa vie au Burkina, a été en relation avec Messahel quand ce dernier était en poste à Ouaga», confie un proche de Sow. Sa venue au gouvernement de transition malien a surpris beaucoup de personnalités africaines, même si notre source ne s'en offusque pas pour autant : «Ma conviction est que cette nomination vient renforcer la mission de conciliation de Blaise Compaoré au Mali qui a rencontré quelques obstacles. Il n'y a pas de hasard, juste de la diplomatie.»