E'aménagement urbain fait défaut dans plusieurs quartiers de la ville de Bouira. C'est une question qui se pose depuis plus d'une décennie. La cité des 70 logements, située à quelques centaines de mètres du siège de la wilaya, en est le meilleur exemple de cette «politique de la ville» que mènent les pouvoirs publics. Les habitants se plaignent dans une requête envoyée au chef de daïra de Bouira que leur quartier n'ait pas bénéficié d'aucun projet d'aménagement urbain depuis 1971. La boue en hiver, la poussière en été, tel est leur lot. C'est ainsi que les dizaines de familles qui habitent cette cité mènent leur quotidien. Les enfants, eux aussi souffrent de ce délabrement de l'environnement. Les parents ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. La poussière menace la santé de leur progéniture. «Plusieurs cas de pneumonie et d'allergie ont été enregistrés dans notre quartier, et la cause principale c'est la poussière», affirment les parents. Ce qui semble indigner davantage les habitants de la cité des 70 logements, c'est le fait qu'ils s'acquittent de façon régulière de la taxe d'habitation et celle de la collecte des ordures ménagères. Les habitants s'interrogent également sur le retard accusé quant au lancement des travaux d'aménagement prévus en 2011, tandis que dans un quartier mitoyen le projet a été déjà achevé. Les requêtes adressées aux responsables locaux depuis plusieurs mois n'ont pas eu aucun écho à ce jour. A. C. Draâ LAKHMIS : les familles croupissent dans un bidonville Plusieurs familles vivent depuis des années dans des conditions lamentables dans un bidonville situé dans la localité de Drâa Lekhmis, à la sortie nord de la ville de Bouira. Les appels de ces familles pour un relogement n'ont pas trouvé d'écho. Parmi ces habitants, figure une veuve, avec ses enfants, dont le père, ex maire d'El Mokrani, a été assassiné par un groupe terroriste en mars 2000. Cette mère de famille indique avoir été abandonnée avec ses enfants dans ce coin qui ne dispose d'aucune commodité de vie et sans électricité. De plus «nous risquons l'expulsion à tout moment par les propriétaires du terrain sur lequel nous avions érigé ces baraques», déplorent encore nos interlocuteurs, expliquant que toutes leurs requêtes auprès des autorités sont restées lettres mortes. Les risques de maladies planent aussi sur la tête des habitants du bidonville, particulièrement sur les enfants en bas âge. Omar Arbane RAOURAOUA : décharge sauvage sur la RN 8
Une décharge sauvage s'est formée sur la RN 8, à deux kilomètres à la sortie sud de la ville de Ain Bessem. Elle constitue une source d'inquiétude pour les habitants et une menace pour l'environnement et la santé de la population des localités avoisinantes. Les autorités locales sont au courant de cette situation mais n'ont pas l'air de réagir afin de la délocaliser. «Nous avons attiré l'attention des concernés, notamment sur la pollution générée par tous ses déchets et les fumées de leur incinération…». Les autorités compétentes sont interpellées à ce propos. Le président de l'APC de Raouraoua a quant à lui rassuré la population que le problème va être réglé dans les prochains jours. B. Atoui SIDI KOUIDER, un village enclavé
Les habitants de la localité de Sidi Kouider, à 3 km du chef-lieu de la commune de Raouraoua, à l'ouest de Bouira, réclament auprès des autorités locales le revêtement, sur un kilomètre, de la route reliant leur village à la RN 8. Ouvert à la circulation il y a plusieurs années, ce tronçon est dans un état déplorable et la circulation automobile y est quasiment impossible. A Sidi Kouider on affirme que les pouvoirs publics ont été saisis par écrit pour prendre en charge ce problème, mais en vain, sachant qu'aucune opération d'aménagement n'a eu lieu ces dernières années. Aussi, les habitants attendent avec impatience la prise en charge de leur doléance. M. Guergaoui