La restauration de la confiance, longtemps perdue des Algériens à l'égard de leurs institutions, passe, entre autres, par une politique de communication de proximité. Etre à l'écoute des citoyens pour une prise en charge réelle et effective de leurs doléances est une mission qui doit impliquer les cadres de l'Etat à tous les niveaux. Les nouvelles orientations des pouvoirs publics indiquent que ces derniers semblent décidés à « aller de l'avant » afin de restaurer l'image de l'Etat. La conférence de presse, récemment organisée par le procureur général près la cour de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, s'inscrit dans cette optique et se veut une contribution au débat sur la réforme du secteur de la justice pour atteindre la norme juridique. L'intervention du procureur général lors de cette réunion a porté sur deux volets. Lors d'un point de la situation sur l'activité sur le terrain de la cour au sein de la wilaya concernant le premier volet, le procureur général a abordé tour à tour avec les correspondants de presse les questions de la modernisation et de l'augmentation des effectifs des juges et auxiliaires de la justice pour pouvoir faire face et traiter avec diligence les affaires soumises aux tribunaux, ainsi que d'accélérer le processus d'exécution des décisions de justice. A cet effet, le procureur général a rappelé que la chancellerie prévoyait une augmentation de 50% de l'effectif des juges. A ce propos, il soulignera que la formation, notamment des auxiliaires de la justice, n'est pas en reste et sera sérieusement prise en charge par le secteur. Toujours au titre du rapprochement avec les citoyens, la décentralisation de l'opération casier judiciaire, ainsi que l'harmonisation et l'adaptation des textes législatifs tel le code de la famille, sont également à inscrire à l'actif de la magistrature. Le second volet de l'intervention du procureur général a porté sur l'amélioration des conditions de détention et de garde à vue. C'est ainsi que sous la houlette du président de cour et du procureur général, il a été procédé à des inspections et des contrôles dans les établissements pénitentiaires des villes de Bordj Bou Arréridj et de Ras El Oued. D'autres visites ont été effectuées aux commissariats de police et à la brigade de gendarmerie de la wilaya pour examiner sur place les conditions de détention préventive. Le magistrat ne manquera pas de rappeler les objectifs de la réforme pénitentiaire qui restent la réinsertion des détenus au sein de la société. Dans ce registre, le centre de formation en milieu carcéral de Ras El Oued dont les travaux sont pratiquement achevés, sera bientôt opérationnel pour assurer l'insertion et la formation professionnelle des détenus.