Ingénieuse est l'idée du chef des laborantins du CHU de Annaba qui consiste, selon lui, à exploiter les cellules souches du cordon ombilical pour assurer un stock de réactifs allant de 60 à 80 jours. Les pénuries de réactifs n'ont jamais concerné le laboratoire d'analyses médicales du CHU de Annaba, l'équivalent de l'Institut Pasteur d'Alger. Implanté au sein même de l'hôpital pédiatrique Sainte Thérèse de la même ville, il assure toutes les analyses médicales, allant du groupage sanguin à l'immunologie, en passant par les explorations de diagnostics. «Toutes les analyses et examens médicaux effectués par l'Institut Pasteur se font chez nous. Nous sommes quotidiennement sollicités par les différents services du CHU de Annaba et ceux de l'est du pays pour le diagnostic et le suivi des maladies chroniques et lourdes. Précieuse est l'aide de notre directeur général du CHU de Annaba qui nous a facilité la mission de servir nos malades de toutes les wilayas et de la région», affirme le Dr Merriche, le chef de service du laboratoire qui confirme par ailleurs que son service n'a jamais été confronté à un problème de réactif. Pour étayer son affirmation, le médecin nous confie son astuce : «La recherche de la plupart des anticorps dans le domaine de l'auto-immunité se fait généralement par des réactifs importés. A défaut, notre service prépare ses propres réactifs pour pallier les problèmes de diagnostics». Ingénieuse est l'idée du chef des laborantins du CHU de Annaba qui consiste, selon lui, à exploiter les cellules souches du cordon ombilical pour assurer un stock de réactifs allant de 60 à 80 jours. Composé de 5 unités, en l'occurrence : l'auto-immunité, l'immunochimie, l'immuno-allergologie, la transplantation et le déficit cellulaire, ce laboratoire répond aux besoins de 19 wilayas de l'est. Selon des statistiques officielles du CHU de Annaba, ce service a assuré en 2011 plus de 25 600 tests spécialisés, dont 83 de maladies de typage (HLA), sachant que le centre d'Amiens (France) en a réalisé 70 durant la même période. «La vocation de ce laboratoire s'articule sur 3 axes, à savoir le diagnostic, la formation et la recherche. Actuellement, nous assurons la formation de quatre résidents et disposons d'un programme national de recherche (PNR)», explique le jeune docteur, soulignant que, depuis 11 ans, son service est performant grâce aux efforts de plusieurs directions qui se sont succédé à la tête du CHU de Annaba. La compétence de son équipe lui a valu le titre du plus important laboratoire de la région.