Le tribunal criminel relevant de la cour de justice de Tiaret a condamné, hier, B. M., âgé de 62 ans, époux de la victime T.H., à la perpétuité pour avoir assassiné, le 8 juillet 2011, la victime âgée de 46 ans, vétérinaire de son état, en son domicile au 2ème étage à la cité «Frigo». Une année après, le procès s'ouvre et l'inculpé n'a fait que s'empêtrer dans ses déclarations, après celles consignées dans les procès-verbaux de la police judiciaire et devant le magistrat instructeur. La veille de son départ en congé à Oran, l'épouse s'en est allée au «hammam» puis chez la coiffeuse et enfin a passé des consignes aux abattoirs de la ville de Tiaret mais, quelque part, son destin allait être scellé par celui-là même qu'elle a épousé il y a cinq années de cela. Le 8 juillet 2011 aux environs de dix-huit heures, la victime est retrouvée pendue à l'aide d'un foulard dans une pièce attenante à la cuisine alors qu'elle s'apprêtait à voyager le lendemain matin. La mère et la tante de la victime ont eu la nouvelle grâce à l'inculpé qui leur a demandé de téléphoner à sa femme. La scène, bien que s'étant déroulée à huis clos, n'a pas échappé aux yeux d'une voisine, présente parmi la vingtaine de témoins qui auraient aperçu la scène. Elle dira devant le tribunal qu'«elle a vu le couple se chamailler et entendu les cris de lâchez-moi Mohamed, lâchez-moi !» et, une fois à l'intérieur de l'appartement, la victime s'est tue. Une scène qui, malheureusement, s'est déroulée aussi en présence de son enfant Yacine, aujourd'hui âgé de 5 ans. L'inculpé, pour des motifs restés jusque-là inconnus, aurait étranglé sa femme et l'a traînée jusqu'à la cuisine. Son passé tumultueux, puisque polygame, le présumé meurtrier n'a pas eu la clémence du tribunal qui a clos le procès après neuf heures d'audiences entrecoupées de plaidoiries et pour délibérer et le condamner à la réclusion à perpétuité. Après avoir entendu la sentence, l'inculpé s'est raidi et son visage a changé de couleur.