Aucun cas de contamination par le virus de la grippe aviaire n'a été détecté en Algérie et de ce fait, il n'y a aucun risque à consommer de la viande de volaille. » C'est en ces termes que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, a tenté de rassurer, avant-hier, les consommateurs algériens quant à la consommation de la viande blanche, au moment où le marché de la volaille traverse une grave crise, née de la psychose liée à la grippe aviaire. Interrogé en marge d'une cérémonie organisée à l'hôtel El Aurassi à Alger, à l'occasion de la création de la CNMA banque, le ministre de l'Agriculture a ainsi assuré que « sur plus de mille prélèvements effectués sur des oiseaux vivants, dans des couloirs et des zones humides connus, pas un seul cas de contamination par le virus de la grippe aviaire n'a été détecté ». Aussi a-t-il affirmé : « Nous sommes à l'abri de cette maladie et la consommation de poulet ne comporte aucun danger. » Cependant, a-t-il souligné, « comme le risque zéro n'existe pas, tous les moyens de prévention ont été mis en place et tout le monde, dont les vétérinaires, est mobilisé afin de prévenir tout risque de contamination ». De même, a-t-il assuré, « il a été décidé l'arrêt d'importation d'intrants avicoles de tous les pays où il y a eu des cas de contamination par la grippe aviaire, à l'image de la France ». Cela étant, il convient de rappeler qu'en raison de la psychose induite par la propagation de la grippe aviaire à travers le monde, la filière avicole en Algérie fait actuellement face à une grave crise engendrée par une baisse spectaculaire des prix de la viande de volaille. Regroupés au sein d'une coordination nationale, les opérateurs de la filière avicole ont ainsi tiré la sonnette d'alarme en indiquant que la consommation de la viande blanche a enregistré durant cette dernière période une baisse de 70 %, mettant ainsi en péril le devenir de l'activité avicole. Aussi, les aviculteurs en appellent à l'intervention des pouvoirs publics afin de leur apporter une aide d'urgence, faute de quoi leur profession restera menacée de disparition. Evoquant, par ailleurs, la gestion du plan national de développement agricole (PNDA), le ministre de l'Agriculture s'est contenté d'indiquer que la politique de soutien à ce secteur a permis d'enregistrer des résultats très probants, dont une multiplication par deux de la surface agricole utile ainsi qu'une production agricole exceptionnelle.