Certains l'appellent cheikha ou encore «hadja» Zahouania depuis son pèlerinage à la Mecque. Mais elle demeure cette éternelle cheba Zahouania. La preuve ! Elle n'a rien perdu de sa verve et sa verdeur à plus de 50 ans. Contre toute attente, Zahouania n'a rien perdu de sa verdeur. Car jurant avec la patente du temps et le jeunisme. Aussi a-t-elle «bluffé» son bon public en…or ! Acquis d'emblée à sa «jovialité» communicative.C'est que cette raïwoman continue à fédérer les fans de la première heure et ceux de la nouvelle génération. Mardi soir, Zahouania, toujours cheba (jeune et jolie, bien sûr), a réussi à drainer, mardi soir, des dixaines de milliers de spectateurs à son concert lors du festival «L'Eté en musique» qui se tient du 2 au 18 juillet à l'Esplanade de Riadh el Feth, à Alger. Ainsi, Zahouania, portant bien et beau son nom, la «joyeuse», a porté et transporté cette foule «sentimentale», comme dirait Alain Souchon avec une playlist regroupant ses hits comme Bghit Hbibti Lila Ou Nhar, Werini Wine Rak Tergoud, El Baraka, H'bibi Lala La, Lala Torkia, Ya Rijal Allah, Ana Wiak… Une bête de scène avec en prime des reprises tantôt issues du folklore marocain tel que Mantzouatchi Baghi La Liberté tantôt de celui du patrimoine comme Abdelkader Ya Boualem (remember 1, 2, 3 Soleil), Madre Madre, Seknet Marseille de cheba Zohra sur une déclinaison de Oran-Marseille de Khaled (in album Sahra) ainsi que Sratli et Aâlache Laghatli du king du raï Khaled, ou encore Alaoui de l'ONB (ochestre National de Barbès). Du raï romantique et trivial à l'endroit de son fan-club en adéquation avec elle. «Mon public mérite un grand salut et respect», remerciera-t-elle son auditoire. C'est sûr, Zahouania est une bête de scène. Une ambianceuse ! La première partie en guise de «warming», Taoues Arhab, la chanteuse d'expression, a créé une atmosphère festive, une «tamaghra», avec des reprises de Zwit Rwit, Allo Tricity, Assendu et le beat très «dance» kabyle ! Une autre ambianceuse !