L'ambassadeur de la FAO, Khaled, a, encore une fois, démontré toute l'étendue de sa générosité et de son talent émérite.. Vingt et une heures, une file d'attente grandissante est déjà amassée à l'extérieur du Théâtre en plein air de Sidi Fredj. Le concert est annoncé pour 22 heures. Mais il faut se bousculer pour pouvoir prétendre aux premières places. Khaled, le king, fait déplacer des montagnes et le public répond toujours présent en masse. On ouvre enfin les portes à 21h30, les gens commencent à affluer de partout, remplissant le théâtre, à vue d'oeil. Les services d'ordre sont aux aguets. Les artistes libanais, membres de la troupe Caracalla sont conviés aux premières loges. Des VIP quoi ! Les agents de sécurité ont du mal à faire déplacer des jeunes qui sont déjà assis aux places réservées. Ces derniers n'en démordent pas. «C'est là où meurt Kaci!». Premier signe de malaise. 23h et point de Khaled. Le public s'impatiente, hurle son nom et siffle à ne point finir. «Si on fait rentrer tout le monde qu'il y a dehors, le théâtre risque de s'effondrer» dira cet agent de sécurité à son collègue. 23h20, les neuf musiciens de Khaled entrent enfin sur scène suivis du king. Ida kan es-saâd chante Khaled, pour entamer le concert. Deux jeunes de 16 ans, venus de Blida en taxi clandestin, bravant le danger, sont aux anges à la vue de Khaled. Ils ne s'en lassent pas de le suivre, là où il se produit: à Alger, Timgad, Oran...Ils sautent de joie dès son arrivée sur scène. Second titre: Lehmam Limecha Alya puis Sahra .Automatiquement, spontanément, les gens se mettent debout pour danser. Y compris ceux du premier rang. Eh bien non, c'est interdit, nous dira cette hôtesse chevronnée. Il faut laisser l'allée libre! Deuxième signe de malaise. Khaled égrène les tubes, entre mimiques hallucinées, rictus tendre ou gestes de mains syncopés. Ya rayi, Ya Chebba, Weli Darek, Rouhi Warhan, Bekhta...Des youyous fusent. Un garçon, on ne se sait comment, a pu se faufiler et monter sur scène. Si n'était la gentillesse de Khaled qui est allé à son secours et l'embrasser, il aurait passé un mauvais quart d'heure......Et Khaled poursuit son tour de chant plein de sueur. Et d'interpréter Hana Han Mal Hbibti madjadj. Aussi, il invite sur scène, pour la saluer et la prendre dans ses bras «El Hadja» Zahouania. Khaled décontracté à fond, laisse échapper quelques zestes d'humour ici et là, avec son accent oranais. Et puis c'est l'apothéose avec Trig elycé puis El-Haraba.. Mouillant trop la chemise, Khaled disparaît un moment et revient avec une autre sur le dos. Une vraie bête de scène. Il entonne Didi et tout le monde est debout. C'est Khaled, himself, qui demande à ce qu'on laisse les gens danser à leur guise et ne pas les astreindre à s'asseoir. Et Toc! Enfin, merci Khaled. Le king du raï se met au synthé, et troque la place du musicien qui, lui, se met au karkabou. Abdekader Ya boualem déchaîne la foule. Intro mi-jazzy mi-orientale rehaussée par la volupté d'un oud. Et c'est Aïcha qui vient clôturer en beauté la soirée. Elle est célébrée et chantée quasiment par coeur par le public. 1h30 du matin, le concert s'achève avec des clins d'oeil aux invités. Zahouania, Kim de beur FM, et les autres...Y a pas à dire, c'est lui, le king du raï et personne n'est prêt à le détrôner pour sitôt ! Standing ovation. l'ambassadeur de la FAO, Khaled a encore une fois, démontré toute l'étendue de sa générosité et de son talent émérite. Une vrai âme d'artiste!