L'Observatoire algérien des droits de l'homme a vu le jour le 4 juillet dernier. Une nouvelle organisation pour la défense des droits de l'homme a vu le jour le 4 juillet dernier. Baptisée «Observatoire algérien des droits de l'homme (OADH)», l'organisation vise à soutenir «tous les citoyens, quel que soit leur statut». Selon son porte-parole, Yahia Bounouar, que nous avons rencontré à Alger, «la création d'une nouvelle organisation vouée à la défense des droits de l'homme n'est pas une simple idée, mais bien plus. C'est une nécessité». Les acteurs de l'OADH, dit-il, veulent faire de leur organisation «un véritable soutien en faveur des citoyens qui se sentent victimes d'injustice ou d'arbitraire». «Il y a beaucoup d'Algériens qui ne trouvent pas le soutien nécessaire. Nous mettons à leur disposition deux sites internet : oadh.org et oadh.net pour qu'ils puissent nous contacter», indique Yahia Bounouar. Outre la rédaction des communiqués de presse, les militants de l'OADH activeront sur le terrain. «Nous recueillerons les dossiers et les plaintes des citoyens. Après vérification et confirmation des atteintes et infractions aux lois, nous contacterons les instances nationales, ou à défaut les organisations internationales», explique notre interlocuteur. «Le régime viole les lois. Les interpellations et les arrestations s'effectuent à tort et à travers. Le 5 juillet dernier par exemple, une cinquantaine de militants ont été arrêtés. Certains d'entre eux ne faisaient que marcher. Ils ont été retenus durant toute la journée. Aucun procès-verbal n'a été rédigé par la police. Seuls les communiqués de presse prouvent ces dépassements. Donc il ne faut surtout pas laisser le régime banaliser les arrestations. Il faut même aller plus loin pour contraindre l'Etat à respecter les lois et les traités internationaux», ajoute-t-il. Beaucoup de jeunes font partie de l'OADH. On peut citer Hassen Bouras, Meziane Abane, Kacem Souflaghem, Tahar Belabès et Nassima Guettal. Pour Yahia Bounouar, «cette nouvelle génération, à la conscience politique élevée, est un miracle». Issus de 16 wilayas, les militants de l'OADH ne comptent pas attendre un quitus de l'administration. «Nous n'avons à recevoir d'autorisation de quiconque pour soutenir les citoyens dans le recouvrement de leurs droits et de leurs libertés», précisent-ils.