La situation des droits de l'homme ne cesse de se détériorer dans notre pays. Les restrictions aux libertés, les arrestations arbitraires et les harcèlements contre les militants se multiplient. Face à ces dérapages qui tendent à être banalisés, des citoyens ne trouvent pas le soutien indispensable des organisations existantes.» Telles sont les raisons qui ont amené une quarantaine de militants, issus de 15 wilayas, à fonder l'Observatoire algérien des droits de l'homme (OADH). Parmi eux, on trouve des jeunes militants et des membres affiliés à la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), affirme le porte-parole du bureau provisoire, Yahia Bounaour. Réunis en Assemblée générale, le 4 juillet à Alger, les fondateurs de cette nouvelle organisation se sont fixés des objectifs. Selon Yahia Bounaour, «l'OADH va œuvrer à la défense et de la promotion des libertés individuelles et collectives, conformément à la Charte des droits de l'Homme de l'ONU et les droits universels et indivisibles de la personne humaine». L'Observatoire devra, ajoute-t-il, «combattre l'arbitraire, l'intolérance, l'injustice, l'oppression, la répression et toutes les formes de racisme et de discrimination». L'Observatoire servira également, selon la même source, «la cause de la démocratie en œuvrant pour l'instauration d'un Etat de droit où le pouvoir serait soumis au droit, limité par le droit et subordonné au droit». Il assurera aussi «une assistance à toute personne dont le droit serait violé et dont la liberté menacée», établira «un rapport annuel sur la situation des droits de l'homme et des libertés publiques en Algérie», nouera des «relations avec les organisations internationales de défense des droits de l'homme» et «saisira les instances onusiennes chaque fois que nécessaire».