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L'historien Mohammed Harbi nous écrit
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Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2012

Dans un entretien donné à Mohand Aziri et publié dans El Watan le 5 juillet, maître Bentoumi a commis quelques excès de langage à mon sujet. Je ne m'y arrêterais pas, cela n'en vaut guère la peine.
Ma mise au point porte sur des faits vérifiables pour ceux que la vérité intéresse. Je confirme la teneur de mes écrits sur le rôle de Toufik Chaoui. L'élaboration du code de la nationalité ne s'est pas faite seulement au ministère de la Justice, dont maître Bentoumi était le titulaire. Elle s'est faite aussi ailleurs et a été prédéterminée par la conception que le nationalisme populaire se faisait de la nation.
Longtemps avant de prendre connaissance de ce que Toufik Chaoui en dit dans ses Mémoires rédigées en langue arabe, j'ai entendu le président Ferhat Abbas, interpellé sur le code de la nationalité, déplorer les conseils donnés par T. Chaoui à Mohamed Khider, secrétaire général du FLN.
T. Chaoui n'est pas le quidam que nous présente maître Bentoumi après s'être renseigné auprès d'un des derniers survivants de la direction du MTLD, Sid Ali Abdelhamid. C'est un éminent juriste averti de «la politique musulmane» de la France. Lié aux Frères musulmans, il a suivi l'évolution du nationalisme maghrébin dont il a connu les grandes figures. Il a été, l'acteur, entre autres missions, des bons offices entre la délégation du MTLD au Caire et Messali Hadj, à la veille de l'insurrection.
Maître Bentoumi justifie le code de la nationalité en empruntant ses techniques à la casuistique chère aux hommes de religion. Le fait fondamental qui révèle le caractère discriminant de ce code est le sort réservé aux juifs des «territoires militaires du Sud».
Ce qu'on dissimule jusqu'à ce jour aux jeunes Algériens, c'est que le décret Crémieux qui confère la nationalité française aux juifs algériens concerne exclusivement les juifs des trois départements du Nord.
Les juifs des «territoires militaires du Sud» n'en bénéficiaient pas. Ils étaient restés «sujets indigènes», au même titre que les algériens de confession musulmane. En décrétant que la nationalité se définissait par l'ascendance musulmane (article 34) le code en faisait des apatrides. Ils n'étaient ni Français ni Algériens. Ils seront sauvés, ruse de l'histoire, par les tribunaux français qui admettront que, dans la mesure où l'article 34 n'en faisait pas des Algériens, ils pouvaient bénéficier de la nationalité française.
Pour se trouver un public favorable à son point de vue, maître Bentoumi n'a rien trouvé de mieux que m'attribuer la nationalité française. Au secours la xénophobie ! Je serais, selon lui, un Franco-Algérien. Quelle preuve fournit-il de ses dires : on ne peut, déclare-t-il, être professeur d'université si on n'a pas la nationalité française. Cet argument est faux. Avant 1981, on pouvait être, en France, étranger et avoir le statut de professeur associé. C'était mon cas.
Après cette date, la loi Jospin a ouvert les carrières de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique aux étrangers sans exiger d'eux l'abandon de leur nationalité. J'ai candidaté à un poste. Et j'ai été élu par une commission d'enseignants qui, en vertu de l'autonomie de l'université, détient le pouvoir de nommer les enseignants. J'attire l'attention de maître Bentoumi sur un point : j'ai été privé pendant dix-sept ans, comme d'autres camarades, de mon passeport algérien. Je ne me souviens pas que l'Organisation internationale des juristes démocrates qu'il présidait se soit penchée sur la question de l'arbitraire en Algérie. Il serait aussi bien avisé de ne pas joindre sa voix à tous ceux qui, pour des raisons obscures, passent leur temps à stigmatiser les émigrés et les exilés.


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