Le vol de voitures dans la daïra de Aïn El Turck ravit la palme à d'autres méfaits que l'on peut rencontrer dans de pareils lieux de loisirs par excellence. La semaine dernière, le propriétaire d'une voiture neuve de marque Fiat s'est vu délester de son véhicule par un groupe de malfrats qui l'ont laissé pour mort, suite aux coups qu'ils lui assénèrent. La scène a eu lieu à El Qaria ou Fellaoucen, localité dépendante de la commune de Bousfer. Pour l'heure, le propriétaire n'a pas encore récupéré son automobile bien que des recherches soient activées par les éléments du groupement de la gendarmerie nationale de la localité. Quelques temps avant cet incident, un autre citoyen, à bord d'un véhicule neuf, de type Chevrolet, fraîchement acquis, s'est fait surprendre au niveau de la corniche supérieure par un gang qui opérait sur les lieux. Ne se doutant guère de la présence des agresseurs, le conducteur s'arrêta pour s'alimenter en eau douce. Le moment fut propice pour ses agresseurs qui n'en demandèrent pas mieux et se jetèrent sur lui, le rouant de coup avant de s'enfuir avec le véhicule qui ne sera jamais retrouvé. Aux dernières nouvelles, la santé de l'infortuné, admis à l'hôpital dans un état comateux, s'améliore petit à petit. Exemples édifiants Ce ne sont là que quelques exemples parmi des dizaines de cas qui surviennent journellement. La fréquence des agressions et des vols est plus grande la nuit. Les cibles les plus prisées sont les propriétaires de voitures neuves, évidemment, qui se trouvent être, généralement, des clandestins qui travaillent de nuit. En effet, étant acquéreurs de véhicules récents, nombre d'automobilistes exercent clandestinement avec leur automobile, « histoire d'amortir les frais et payer le crédit », affirment la majorité d'entre eux. Or, le travail de nuit et le transport, dès une certaine heure de la nuit, d'une clientèle que l'on soupçonne peu, constituent des risques certains, expose ces conducteurs. Selon un clando, nombre de ses collègues se sont fait appâter par des clients, deux ou trois types généralement, qui font semblant de ne pas être regardants sur le tarif de la course, avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'un guet-apens. L'astuce est de demander au conducteur d'emprunter la corniche supérieure, chose qu'il ne peut refuser eu égard au prix qui lui a été accordé. Une fois à l'abri, ces derniers commettent leurs méfaits en toute tranquillité. L'autre appât, dira notre interlocuteur, consiste à utiliser des filles. Celles-ci sont assises dans un abri de bus ou à un endroit isolé. Le piège est évidement trop facile pour des proies naïves qui, à une heure avancée de la nuit, voient des filles toutes seules à la quête d'un bon samaritain et se jettent dans les filets de leurs agresseurs qui surgissent subitement de derrière l'abri ou d'un buisson, armés jusqu'aux dents. Ceci étant, tous les automobilistes et plus particulièrement les clandestins qui desservent la ligne Oran -les andalouses, vous diront qu'ils vivent dans l'anxiété. C'est une vraie phobie, commentera un clandestin surnommé « station-station », car il n'embarque qu'à partir de la station du lycée Pasteur et ne débarque qu'à celle de Aïn El Türck.