La Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) a décidé, lors de sa réunion tenue jeudi dernier à la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa, l'organisation du premier forum de la citoyenneté le 23 mars. Par ailleurs, faisant un diagnostic de la situation actuelle dans le pays, la CICB indique que les libertés syndicales sont « sévèrement » étouffées et la corporation de la presse subit un harcèlement quasi quotidien « pendant ce temps, l'islamisme avance et opère des incursions spectaculaires dans les institutions de l'Etat ». Pour la CICB, « l'annulation de Star Academy et la réinstauration d'el adhan à la télévision, loin de répondre à un quelconque besoin de promouvoir l'Islam dans notre pays, sont en fait des concessions accordées aux islamistes qui ne ratent aucune occasion pour occuper les espaces et asseoir leur idéologie intégriste ». La CICB relève qu'en Kabylie, le mouvement salafiste manifeste ostensiblement ses velléités de changer les traditions ancestrales de la région. « Dans certains villages, ce sont des imams désignés par l'Etat qui agissent comme militants », dénonce la CICB qui appelle la classe politique et la société civile à ériger un rempart citoyen avant que cette « gangrène » ne prenne des proportions incontrôlables. De son côté, la Coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou fait, dans un communiqué signé le même jour, état du climat régnant dans cette ville annonciateur « d'une explosion sociale imminente ».