La Coordination intercommunale de la wilaya de Béjaïa (CICB) s'est réunie, ce week-end, en conclave ordinaire à Bordj Mira, dans la commune de Taskriout, située à 55 km à l'est du chef-lieu de la wilaya. Au cours de cette rencontre, dédiée à la femme démocrate algérienne, les différents membres de la CICB ont débattu de la situation qui prévaut en Kabylie, notamment les derniers développements ayant marqué la scène politique depuis le conclave de l'Interwilayas d'Amizour qui a rendu publique la position officielle du mouvement citoyen quant à l'offre de dialogue lancée par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. Dans la déclaration politique ayant sanctionné les travaux de cette réunion, les délégués de la CICB constatent que “des détenus du mouvement citoyen croupissent toujours dans les geôles du pouvoir maffieux et assassin, alors que d'autres délégués et citoyens sont journellement sous harcèlements judiciaires (liberté provisoire, contrôle judiciaire…)”. Les animateurs de la CICB relèvent aussi le fait que “les squatters des APC, APW et APN, ainsi que les agents de la Sonelgaz et autres font dans l'intimidation et le travail de sape afin de normaliser la situation en Kabylie”. Pour les membres de la CICB, “le mutisme du pouvoir traduit l'absence réelle d'une volonté politique quant à l'amorce d'une véritable solution à la crise qui handicape le développement de notre cher pays, particulièrement la région de Kabylie”. Dans la perspective de trouver une issue favorable à cette crise qui perdure depuis plus de deux ans, les représentants de la CICB estiment : “Le premier magistrat du pays doit donner une réponse publique et officielle, engageant l'Etat à satisfaire les revendications citoyennes contenues dans la plate-forme d'El-Kseur, pourtant reconnue légitimes. Cette exigence du mouvement des archs constitue une opportunité pour enclencher le processus de dialogue en vue de la mise en œuvre de notre plate-forme.” Par ailleurs, la CICB envisage d'organiser, à partir du 22 juillet en cours, une série de meetings populaires à travers les différentes localités de la région du Sahel, des conférences-débats dans d'autres communes de la wilaya à compter du 1er août et a décidé d'une action d'envergure nationale le 20 août à Ifri Ouzellaguène, qui rentrera dans le cadre de “la réappropriation par le peuple de ses dates historiques”. “Ce sera un rendez-vous national de citoyenneté, de liberté et de démocratie”, soulignent les rédacteurs du document de la CICB. Enfin, il faut signaler que, lors des débats, certains délégués de la CICB ont tenu à remettre sur le tapis l'idée de la tenue d'une conférence nationale, présentée comme “une perspective politique du mouvement citoyen”. K. O.