La wilaya d'Alger a lancé, il y a quelques semaines, une opération visant à délocaliser la plupart des kiosques de la capitale. L'opération en question devra s'étaler sur plusieurs mois, étant donné que le nombre de ces commerces recensés dans la capitale est d'environ 3000. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger nous informent que cette opération a « été lancée dans le but d'harmoniser l'architecture de la capitale, en partie, dénaturée par l'évolution rapide et surtout anarchique des kiosques ». D'après les mêmes sources, « les propriétaires concernés devront bénéficier de structures devant, vraisemblablement, être construites dans des espaces aménagés pour accueillir ce type de commerce ». L'opération, qui vise à débarrasser les quartiers de la capitale des kiosques « encombrants », se heurte toutefois à un problème sérieux, qui est la disponibilité des terrains. La rareté du foncier est, semble-t-il, l'unique obstacle susceptible d'entraver le bon déroulement de l'opération. Il convient de rappeler, par ailleurs, que la wilaya d'Alger a pris la décision d'interdire la réalisation de nouveaux kiosques en 1996. Une décision qui n'a pas été respectée par un certain nombre de communes qui justifient la distribution de ces établissements commerciaux par la nécessité de combattre le chômage au niveau local. D'après nos sources, « la prolifération anarchique des kiosques a commencé à partir de la fin des années 1980. Avant cette date, ces établissements étaient l'exclusivité des handicapés et des personnes entrant dans la catégorie des « ayants droit ». Il est à noter que ces commerces dont l'activité devait se limiter à la vente de journaux ou même de fleurs ont été transformés, dans beaucoup de cas, en ateliers spécialisés en travaux de carrosserie et de réparation mécanique.