Des dizaines de manifestants ont attaqué, hier matin, le siège de la préfecture de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, obligeant les employés à sortir de leurs bureaux. La police a procédé à des tirs de sommation et a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les habitants protestaient contre leur situation sociale et demandaient le versement de leurs salaires. Ces ouvriers de chantier n'ont pas été payés depuis deux mois, malgré les promesses des autorités régionales. Ils ont brûlé des pneus de voiture dans l'artère principale de la ville. Deux journalistes tunisiens présents sur place ont été agressés.