Les gardes communaux sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation. En effet, des centaines d'agents ont organisé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira. Ils dénoncent les sanctions infligées par la délégation de la garde communale à certains délégués de la coordination nationale et le blocage des salaires et des primes de rendement des gardes communaux. Parmi les éléments sanctionnés, figure le délégué national Lahlou Aliouat, suspendu de son poste. C'est ce que nous a déclaré le concerné rencontré sur les lieux. «Le ministre de l'Intérieur et les autorités veulent tout simplement pousser la situation au pourrissement. Le délégué de wilaya a signé la décision de ma suspension de mon poste de garde communal.» Cette mesure, explique M. Lahlou, a pour objectif d'affaiblir le mouvement de protestation. Des délégués de wilaya de la garde communale ont indiqué également que pas moins de 600 éléments n'ont pas encore perçu leurs salaires du mois écoulé et les primes de rendement. «C'est en guise de représailles à la suite de notre participation aux marches organisées à Blida et le rassemblement ‘‘El Karama'' de Boufarik», ont-ils dénoncé. Lors du sit-in d'hier, les délégués, à leur tête M. Lahlou, ont fait savoir que «désormais, les gardes communaux sont appelés à ne pas participer aux ratissages de l'ANP et aux barrages de la gendarmerie. Nous sommes classé dans la catégorie 6, donc nous ne sommes pas obligés de faire leur travail». Les contestataires affirment par ailleurs que leur mouvement va se poursuivre et appellent leurs camarades à rallier le sit-in de Boufarik, et ce, pour prendre part à une autre marche prévue pour ce dimanche sur la présidence de la République.