Parce qu�on a �os� toucher au pain de leurs enfants � travers la suspension des salaires et le licenciement carr�ment de certains d�entre eux, dont un de leurs coordinateurs nationaux, et ce, en plein Ramadan, les gardes communaux comptent r�pliquer comme �il se doit� � cette autre mesure �inhumaine� du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Visiblement le moral requinqu�, les gardes communaux comptent donner un autre souffle � leur mouvement en reprenant tr�s prochainement, probablement dimanche, leur marche sur la capitale � partir de leur camp de la dignit� de Boufarik o� ils sont � leur neuvi�me jour de �camping�. Et les toutes derni�res mesures conservatoires du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, � savoir la cessation de paiement et de versement d�indemnit�s � certains gardes communaux et la cessation d�activit� signifi�e � d�autres � travers certaines wilayas, notamment celles du centre du pays, pour �tre les t�tes de pont de cette contestation, ont tout l�air d��tre derri�re cette r�surrection. En effet, apr�s Blida et tout r�cemment Boumerd�s, ce fut autour de Bouira de �bouillonner� ce week-end avec un sit-in de plusieurs centaines de gardes communaux tenu jeudi devant le si�ge de la wilaya. Un rassemblement qui se voulait comme une d�nonciation �nergique du blocage des mensualit�s de juin des gardes communaux de la wilaya et de bien d�autres sanctions inflig�es � certains d�l�gu�s de la coordination nationale, dont notamment Lahlou Aliouat, l�un des plus en vue des coordinateurs nationaux de la corporation qui s�est vu signifier son licenciement de son poste de garde communal. Des mesures �inhumaines car touchant au pain de nos familles et de surcro�t en plein Ramadan, cens� �tre un mois de pi�t� et de rahma�, dira le concern�, contact� hier alors qu�il �tait de retour sur Boufarik apr�s avoir �t� du sit-in de Bouira, qui mettera cette autre �trouvaille � sur le compte d�une �volont� d�lib�r�e de la tutelle de pousser au pourrissement �. Et de lire � travers sa propre suspension de son poste de travail le �souci� des autorit�s d��affaiblir la contestation en s�attaquant � ses t�tes de pont�. Notre interlocuteur tiendra �galement � prendre � t�moin l�opinion publique nationale quant aux �cons�quences n�fastes que l�ent�tement des pouvoirs publics � tourner le dos � nos revendications et � leur volont� � nous jeter � la vindicte publique�. Et � Lahlou d�expliciter sa pens�e, d�ailleurs largement revendiqu�e par ses pairs lors du sit-in de ce jeudi, en affirmant que les gardes communaux �ne seront plus des ratissages de l�ANP et des barrages de la gendarmerie�. �Puisqu�on nous maintient � la cat�gorie 6, nous ne sommes pas oblig�s d�accomplir ces missions purement militaires et dire qu�on nous refuse des cartes de combattant du terrorisme.� Notre interlocuteur, qui ressassera son d�fi lanc� � la face d�Ould-Kablia pour un face-�-face t�l�vis� � m�me, dira-t-il, de �tirer les choses au clair et de donner la chance au peuple de voir qui ment�, se montrera plut�t serein quant � la suite de leur mouvement. D�mentant tout contact avec la tutelle contrairement � ce qui est distill� ici et l� quant � de �pr�tendues� n�gociations au sujet notamment de l�indemnit� de d�part � la retraite, Aliouat fera savoir que la corporation a d�finitivement troun� la page �Ould-Kablia�, s�adressant, d�sormais, au premier magistrat du pays dont, dira-il, �nous attendons le geste qui nous sauvera et nous r�tablira dans nos droits l�gitimes�. Et de promettre une imminente marche, peut-�tre dimanche, avec, soutiendra-t-il, �la participation, cette fois-ci, de nos familles dont nombre ont rejoint le camp de la dignit� de Boufarik durant la journ�e�.