Le gouvernement britannique « fait actuellement l'objet de pressions » de la part de pays nord-africains qui lui demandent de sévir contre les islamistes soupçonnés d'activités terroristes et qui sont établis en Grande-Bretagne, croit savoir samedi le quotidien des milieux financiers, le Financial Times. L'Algérie et la Tunisie tiennent absolument à ce que cette démarche « soit prise en compte dans tout accord sur une stratégie de lutte contre le terrorisme ». « Un responsable du gouvernement algérien » a ainsi déclaré au journal : « Nous estimons que tout mémorandum d'entente avec le Royaume-Uni devrait être signé dans un cadre global juridique et consulaire, y compris un accord bilatéral d'extradition qui fait défaut actuellement. » Le Financial Times ajoute que « l'Algérie et la Tunisie tentent de convaincre le Royaume-Uni de signer des accords juridiques, notamment des accords d'extradition qui faciliteraient l'arrestation et la traduction devant les tribunaux d'étrangers vivant au Royaume-Uni et qui sont recherchés dans leur pays d'origine ». Le journal précise que « l'insistance sur ce qu'ils appellent la réciprocité a été soulignée dans des pourparlers avec le Foreign Office (ministère britannique des Affaires étrangères) qui a essayé de convaincre l'Algérie et la Tunisie de signer des mémorandums d'entente selon lesquels tout étranger qui serait expulsé devrait être traité justement ». Londres semble traîner le pas, en dépit des assurances du gouvernement algérien que les personnes expulsées ne seraient pas torturées à leur retour au pays.