Consciente de la lenteur de « ses » trains et de la médiocrité de « ses » services, la compagnie de transport ferroviaire (SNTF) entame un « tournant » assez difficile pour sa survie. Ce tournant se caractérise surtout par la tentative de reconquérir la place qu'elle a perdue depuis une décennie. C'est une « période transition » caractérisée elle aussi par plusieurs faiblesses et quelques points positifs. A titre d'exemple, le train express Oran-Alger n'est plus rapide. Contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes, le train qui part à 8h 10 de la gare d'Oran à destination d'Alger, arrive souvent en retard. Ce n'est plus à 13h 05 qu'il entre à la gare de l'Agha, mais 2, voire 3 heures plus tard. Pour « répondre aux jets de pierres », les agents de la SNTF ferment illico les fenêtres. Mais, pendant l'été, période de forte chaleur, la climatisation est le plus souvent en panne. Cependant, personne ne peut nier l'essor qu'a eu, ces derniers mois, le transport ferroviaire longtemps délaissé par les voyageurs et...les responsables. Cet essor a permis aux milliers de voyageurs de retrouver le moyen de transport en commun le plus connu à travers les décennies et ce, depuis la révolution industrielle. Pour satisfaire aux besoins, en nette évolution depuis plusieurs mois, les responsables de la société de transports ferroviaires comptent investir dans deux domaines importants. Il s'agit, en premier lieu, de l'acquisition d'une nouvelle technologie et du volet concernant la communication. Pour le premier point, les responsables de la SNTF, après une convention signée avec les Canadiens de General Motors, lorgnent vers les Allemands pour l'assistance technique. Quant à la seconde stratégie, entamée depuis une année presque, elle s'appuie sur des portes ouvertes organisées à travers le territoire national.