Le secteur sanitaire de Aïn Taya s'achemine vers une journée de grève qui sera organisée la semaine prochaine. Un préavis sera déposé aujourd'hui par la section syndicale. Cette décision, selon un syndicaliste, a été prise suite au rassemblement organisé durant la matinée d'hier « qui n'a pas donné les résultats escomptés ». Plusieurs dizaines de travailleurs se sont rassemblés à l'intérieur de l'hôpital de la ville. La section syndicale avait appelé à l'organisation de cette action de protestation pour « attirer l'attention de la tutelle quant au marasme et aux dépassements vécus dans le secteur », avait-elle indiqué dans un communiqué sanctionnant les travaux de l'assemblée générale organisée le 8 février dernier. Au chapitre des dépassements, les syndicalistes citent, entre autres, « le paiement sélectif des rappels, les primes de garde non perçues, les sanctions abusives et le manque de personnel paramédical ». Cependant, les protestataires, médecins et personnel paramédical ont exigé, lors de leur rassemblement, le départ pur et simple du directeur du secteur. « Non à l'abus de pouvoir », « Halte à la hogra (injustice) » sont les slogans portés par les blouses blanches. Les contestataires ont voulu chasser eux-mêmes le directeur en voulant investir son bureau. Les représentants du syndicat se sont chargés de calmer l'ardeur des travailleurs. Ils ont estimé qu'il faut agir « légalement » et dans « le calme ». « La tutelle a été avisée à temps par nos soins. Elle n'a rien fait pour régler le problème. Pour nous, les choses son claires : nous demandons le départ pur et simple du premier responsable », a déclaré un syndicaliste lors d'une assemblée générale sur les lieux du rassemblement. Une marche a été aussi improvisée dans l'enceinte de l'hôpital. La section syndicale a mis fin à cette action de protestation vers midi après l'improvisation d'une autre assemblée. « Il a été décidé d'aller vers une journée de grève qui aura lieu la semaine prochaine », affirme un syndicaliste. Le responsable de la cellule de communication du ministère de la Santé n'a pas souhaité faire de déclaration.