Situé entre El Meridj et Sarkina, Djamaâ Tarcha, petit hameau de 700 habitants, souffre interminablement de malvie et de solitude. En silence. Les habitants de Djamaâ Tarcha vivent, en effet, depuis toujours sans gaz naturel et sans eau courante, se contentant de creuser des puits, mais aussi sans réseau d'assainissement. Ajouté à cela l'absence d'éclairage public qui accentue l'insécurité en ce lieu dès que l'obscurité projette sa nébuleuse au-dessus des chaumières. Une obscurité à la faveur de laquelle un groupe de malfaiteurs sévit, nous dit-on, depuis environ une année au niveau de ce hameau en volant notamment du bétail aux éleveurs. En toute impunité. Démuni, ce hameau l'est aussi en matière d'infrastructures publiques sanitaires notamment. Les écoliers de Djamaâ Tarcha, pour leur part, sont répartis dans 3 classes devenues trop exiguës pour contenir un nombre sans cesse grandissant d'élèves, et doivent, en outre, se contenter durant la saison hivernale de la chaleur diffusée par un chauffage à mazout. Dépendant du secteur urbain de la cité El Gammas, elle-même longtemps abandonnée à son sort par les autorités locales jusqu'à un passé récent, Djamaâ Tarcha aspire à sortir de l'anonymat et vivre dans des conditions de vie décentes. A cet effet, les responsables du secteur urbain d'El Gammas auraient fait des promesses aux habitants de ce bourg, distant de 2 km de la cité Erriadh, elle-même, dépendant de ce secteur urbain, pour se pencher sur les problèmes de ce bourg perdu. El Gammas a également longtemps souffert d'abandon de la part des autorités qui ont ignoré durant plusieurs années ses routes truffées de crevasses, ses interminables pénuries d'eau, ses habitations illicites ainsi que ses bidonvilles et comme ils avaient beaucoup de pain sur la planche pour satisfaire les nombreuses revendications de la population, les délégués urbains qui se sont succédé à la tête du secteur ont dû souvent se contenter de multiplier les promesses. Lassés et harassés de vivre dans des conditions de vie très précaires - à quelques encablures de la commune de Constantine -, les habitants de Djamaâ Tarcha souhaitent aujourd'hui ardemment que les officiels locaux leurs tendent une oreille attentive, en ponctuant notamment leurs promesses par des faits tangibles, susceptibles de mettre un terme définitif à leur marasme.