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Une mésaventure appelée harcèlement de rue
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Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2012

Les femmes, de plus en plus nombreuses à sortir travailler ou vaquer à leurs occupations, se font draguer par les hommes. Mais parfois et même souvent la drague vire au harcèlement. Cela se produit dans toutes les sociétés mais à des degrés divers. Toutes les femmes ont eu à subir du harcelèment dans leur vie quotidienne. Notre société n'est pas épargnée par un tel « phénomène » qui anime le rapport femmes/hommes quand il s'agit, pour les femmes, d'investir l'espace public.
Tout a commencé par un fait d'actualité. En Belgique, une jeune réalisatrice a filmé en caméra cachée le harcelement incessant dont elle était victime de la part des hommes dans la rue, de la petite remarque jusqu'aux propos injurieux.
Le harcèlement a de tout temps animé le quotidien de la femme algérienne au point de devenir un fait banal car au regard des gens, les hommes en particulier :"la femme est responsable dans la mesure où lorsqu'elle s'habille et se comporte d'une façon indécente, elle fait naturellement objet de harcèlement", estime le sociologue Nacer djabi "
Jeudi 02 août, notre collègue a laissé un post sur la page facebook d'ElWatan. Il porte sur le harcèlement de rue qu'elle raconte sous forme d'un bulletin : une scène à laquelle elle a eu affaire pour la énième fois. Elle se rendait au travail quand cela lui est arrivé.
Par le nombre de commentaires (126 commentaires) et le nombre de mentions «j'aime» (270), on a pu d'ores et déjà mesurer l'intérêt porté au sujet.
« Faire la différence entre la drague et le harcèlement ! »:
Les réactions au post de notre collègue ont été hétérogènes: les un endossent la responsablité à la jeune femme, d'autres par contre trouvent que les mentalités doivent évoluer. Il est important de signaler que les réactions des facebookers sur la page d'El Watan n'est pas forcément représentatif de ce que pense la plupart des algériens.
En tous cas ceux qui ont réagi au post de notre collègue d'une façon positive sont nombreux. La plupart ont admiré le fait que notre collègue réagisse face à son «dragueur». Un membre sous le pseudo Nacéra Lahnina a réagi ainsi: "il ne faut surtout pas se laisser intimider par des imbéciles bravo à toi.... ». Abdenour abonde dans le même sens: «bravo, c'est la meilleure manière de remettre à leur place ces énergumènes qui ne font pas la différence entre drague et harcèlement ».
Quatre façons de percevoir le harcèlement de rue:
À la lecture des nombreux commentaires postés en réaction au bulletin de notre collègue, on dénombre 4 sortes de réactions de nos amis internautes.
1-Partisans de la passivité :
* Mia Khelifa que nous avons contacté via facebook pour l'associer au débat sur le harcèlement de rue n'a pas malheureusement répondu. Nous avons jugé sa réaction intéressante dans la mesure où la commentatrice s'est montrée plutôt contre le fait de réagir face aux hommes harceleurs: «quand on répond à un jeune homme de cette façon, on suscite de l'intérêt ou on cherche la bagarre…Répondre à ce jeune homme est une erreur, moi je ne lui répondrais pas et je passerais mon chemin », commente-t-elle. Et de préciser « et ceci ne voudrait pas dire que je suis faible ».
* A son tour Danyl Danino commente par ceci : «la nana a eu de la chance qu'il baisse les yeux et se casse, wallah y en a d'autres qui n'ont pas eu cette chance et qui se sont pris soit des insultes au visage, soit pire, des coups!! Effectivement ne faut pas se laisser faire et bla bla bla, mais y a des moments où il vaut mieux laisser filer! ».
2-Ceux qui incriminent la femme :
* Lah Enoube commente: « c'est vrai on drague, on provoque les filles et même plus. Mais il faut se demander pourquoi ? Il ne suffit pas de dire que nous sommes agressifs ».
* Pour Lah Enoube, la femme est coupable lorsqu'elle est harcelée : « quand on vous voit habillées en fuseaux en mini jupes et quasi nues. Vous ne pensez pas que c'est trop. Elles mettent ces vêtements dans le but de nous séduire. Et lorsqu'on se met à leur dire des choses, elles sont mécontentes. Notre société est une société de m… ».
* En versant dans le même sens, un abonné à la page facebook d'El Watan commente par ceci: « si tu veux que les hommes te respectent respectes toi. Un homme c'est un loup. Tu ne dois jamais lui laisser l'occasion (tenue vestimentaire provocante, cheveux découverts). Moi je ne vois jamais d'hommes embêter les femmes avec le niqab ni le hidjab alors ne viens pas te plaindre. Tu vis à l'occidental. C'est toi qui le cherches ».
* Krimo Adlan met aussi la responsabilité sur le dos de la femme. Il appuie son point de vue en se référant à la religion :"Si l'homme doit être pudique, la femme doit l'être encore plus, car cette vertu est plus proche de sa nature, et la forme la plus naturelle de la pudeur chez la femme est de couvrir son corps, la pudeur de la femme c'est le Hijab.Si vous possédez quelque chose de précieux, allez-vous en prendre soin ? Si vous avez quelque pierre précieuse, allez-vous la garder loin des yeux, ou allez vous la laisser traîner partout ?".
Le sociologue Nacer Djabi, contacté par le net, donne son avis sur le harcèlement de rue :
"L'algérien est de culture rurale..."
"La plupart des algériens se sont récemment installés dans les villes. Cela s'est produit avec l'exode rural de l'année 1962.Donc la plupart des algériens sont de culture rustique par conséquent ils appréhendent mal la présence de la femme dans l'espace public. Pour cela qu'ils se donnent le droit d'agresser la femme verbalement et même physiquement."
3- Ceux qui banalisent :
* En relativisant, un membre poste ce commentaire : « il a simplement voulu tenter sa chance avec toi alors pourquoi le priver ! ». Parmi les commentateurs, ceux qui banalisent le harcèlement de rue au point d'insister sur son inutilité. Faycal Larbi réagit d'un ton désabusé « au lieu de commenter l'actualité algérienne, le terrorisme, l'état déplorable des trottoirs, la saleté d'Alger et dans le reste du pays, la corruption à tous les niveaux, l'immobilisme au sein du pouvoir. Vous vous permettez de narrer votre journée passée à Alger ! Les barbus créées par le pouvoir, en juillet 1962. C'est pas une nouveauté Madame, ça dure depuis belle lurette et sa arrange tout le monde! ».
* À Tamayoung Tama de faire un diagnostic de notrre société : « dans un pays de valeurs musulmanes, tant de frustration et de dépravation résultat de tant de restrictions .Ne pas s'étonner de tels comportements ». Amir Seridi rejoint l'avis de Faycal Larbi et conseille de ne pas en faire trop : « ce geste est devenu monnaie courante surtout chez nous et chez les mâles (à ne pas évoquer le niveau instructif des uns et des autres)! Donc, il ne pas faut s'étonner ou "faire toute une philosophie" pour rien! »
4-Admiration et encouragement :
* Nous avons relevé plusieurs commentaires qui ont admiré le fait que la femme ait réagi face à son harceleur. Aicha Bagdi poste ce commentaire comme pour répondre à ceux qui banalisent le harcèlement de rue : « à tous ceux qui disent que ce n'est rien et qu'il a seulement tenter sa chance....etc. Cette femme a eu raison de lui avoir répondu et si il a voulu autre chose que l'embêter, il n'avait qu'à s'adresser à elle poliment et à établir un contact plus civilisé! Et pour terminer. Ce qu'on subit comme harcèlement verbal dans la rue est très dure pour nous les femmes. Alors essayer de justifier le comportement de ce jeune homme n'est vraiment pas une juste cause! ».
Nacer Djabi: "Le harcèlement de rue est du à la frustration sexuelle"
"La solution aura lieu à long terme et elle se produira lorsqu'on changera notre façon de voir la femme. Et surtout quand on trouvera une solution à nos problèmes sexuels. Car le harcèlement expriment en partie une crise de sexe dont souffre la société. Les hommes extériorisent cette crise plus que les femmes".


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