Au cours d'une rencontre avec la société civile et les élus locaux, M. Bedrici a entendu les représentants des villages et quartiers ainsi que les animateurs du mouvement associatif local s'exprimer sur leurs difficultés. Après le P/APC qui a fait un bref exposé de la « situation difficile » que vit la commune, sont intervenus les autres élus qui ont complété la liste des revendications de l'assemblée. Le premier responsable de la commune, Chaouche Rezki, a notamment plaidé pour « une enveloppe conséquente qui permettrait de sortir la région de la léthargie qui la frappe depuis des années ». Il évoquera le chômage qui fait des ravages dans des pans entiers de la société, le secteur du logement qui étouffe, le besoin en infrastructures sportives et la nécessité d'élargir le réseau du gaz de ville à d'autres villages et quartiers. Sur ce point, il précisera que « la commune n'a pas connu d'autres programmes depuis 1989 ». Le maire a parlé en outre des blocages qui inhibent la zone d'activités de la commune pour souligner que quelques efforts sont souhaitables pour relancer ce créneau. Les infrastructures sportives, l'ADSL pour l'internet, plus de lignes téléphoniques, en WLL notamment, une salle de cinéma, une bibliothèque communale, un lycée, des aires de jeux dans les villages, le renouvellement du réseau d'alimentation en eau potable et l'amélioration du service d'alimentation en électricité qui enregistre des coupures fréquentes font partie des autres préoccupations soulevées par M. Chaouche. Lui succédant, son 1er vice-président a réclamé « toutes les prérogatives de gestion de la zone d'activités pour l'APC » et qu'on relance le projet des logements APC/CNEP « en souffrance depuis plus de 15 ans » tout en insistant sur l'insuffisance de la couverture médicale dans la commune. « Nous n'avons pas de centre de santé, ni de polyclinique. Il y a tout juste un minicentre d'accouchement en ville, construit tout près de la voie ferrée », a-t-il dit. Un élu RCD, pour qui la commune vit un concentré de problèmes, insistera sur « la réhabilitation et la mise en service des structures de santé se trouvant à Boumraou, Iouaryachène et Taâzibt ». Il a aussi revendiqué « une permanence au niveau du centre de santé avec des moyens de radiologie ». La délocalisation du marché, l'extension ou le renouvellement du réseau d'assainissement et la redynamisation du mouvement sportif à travers des aides financières étaient parmi les revendications inscrites par cet élu. Les représentants des différents villages de la commune ont ensuite parlé, dans le détail, de leurs problèmes qui se résument principalement à l'eau potable, les routes, le chômage, le transport, les écoles, les établissement de santé, les constructions rurales et l'agriculture. La prise en charge de la femme rurale a aussi été soulevée par la représentante de l'Union nationale des femmes algériennes qui assure des cours d'alphabétisation pour un bon nombre de femmes. Dans sa réponse, le wali a répondu qu'« effectivement Naciria a connu des problèmes qui ont eu un impact sur son développement (elle est l'une des 2 communes concernées par les élections partielles de novembre dernier dans la wilaya, ndlr), mais nous vous promettons de vous aider dans la mesure du possible ». Aussi a-t-il décidé d'une rallonge de 2 milliards de centimes pour les deux autres milliards de centimes accordés à l'APC dans le cadre des plans communaux de développement. Comme il a été retenu d'inscrire un lycée et un collège pour la commune à côté des autres projets que permettra la somme totale de 4,6 milliards de centimes qui lui est allouée. L'APC de Naciria a bénéficié ces cinq dernières années de plus de 50 milliards de centimes, a dit le wali. « Mais comme il n'est pas possible de tout traiter à la fois, il est recommandé de commencer par le plus urgent. Consommez tout cet argent et l'on vous en rajoutera pour d'autres projets de développement local », a-t-il dit aux responsables locaux qui n'ont pas manqué de souligner que « cinquante autres milliards pour les quelques mois qui restent de notre mandat ne suffiraient pas à venir à bout des problèmes majeurs de la population ».