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«La situation en Tunisie est trop confuse»
Emna Menif. Présidente de l'ONG Kolna Tounes
Publié dans El Watan le 15 - 08 - 2012

Rencontrée dans la manifestation des femmes, la présidente de l'organisation non gouvernementale Kolna Tounes, Emna Menif, qui est également chef de service dans un centre hospitalo-universitaire, trouve que la situation en Tunisie est «trop confuse» à plus d'un titre.
Tunisie.
De notre correspondant

- Que craint la femme tunisienne du terme «complémentaire» ?

Ce terme de complémentarité nuit beaucoup au statut de la femme. Il se réfère aux notions de couple et de famille dans le modèle wahhabiste, faisant de la femme l'objet de la volonté du mâle de la famille. A travers cette notion de complémentarité, la femme est donc perçue comme étant dépendante de son époux ou pire encore pour la femme célibataire, dépendante de son père, de son frère ou de son fils, comme c'est le cas dans ces modèles.
Si le but n'étant pas de reproduire ce modèle et de tuer l'indépendance de la femme, la phrase «l'homme est complémentaire de la femme» devrait être incluse dans l'article 22 qui parle d'égalité dans l'absolu. Or, une telle suggestion serait refusée, car elle impliquerait systématiquement l'égalité entre l'homme et la femme.
D'un point de vue juridique, cette notion de complémentarité est dangereuse, car non définie juridiquement. Cette absence de définition laisse la porte ouverte à toutes les interprétations doctrinales et jurisprudentielles. Tout ceci représente une dangereuse source d'insécurité juridique à un moment très chahuté de la vie de notre pays. Seule une Constitution lisible est en mesure d'atténuer les risques d'interprétations multiples et rétrogrades. Ainsi, point de liberté sans sécurité juridique et point de démocratie sans liberté.

- Et pour ce qui est des échéances politiques ?

Rien n'est clair à ce niveau. La troïka gouvernante et, spécialement, les islamistes d'Ennahda ne parviennent pas à glisser leurs formules détournées en raison de l'opposition farouche de la société. Mais nous sommes au point mort. Ce n'est pas un hasard si l'Instance supérieure des élections n'a pas encore vu le jour, pas plus que la commission provisoire de la magistrature ou des médias. Le chef du gouvernement parle d'élections pour mars prochain, alors que l'Assemblée ne bouge pas pour former l'administration électorale. Comment pourrait-on y parvenir ? Même chose pour la magistrature, Ennahda est carrément contre l'indépendance du conseil qui va gérer le pouvoir judiciaire. Pourtant, Jebali et Ghannouchi n'ont cessé d'affirmer le contraire. C'est clair qu'ils ne veulent pas avancer s'ils ne sont pas sûrs de la réussite aux élections.

- Que faire alors ?

Il est certain qu'il n'y a pas de feuille de route claire pour les prochaines échéances. Mais les Tunisiennes et les Tunisiens doivent lutter pour préserver leurs acquis, qu'ils soient ceux de la femme obtenus durant des décennies ou ceux de la révolution du 14 janvier. Nous sommes encore en phase de transition. La société civile et politique a des tâches très importantes pour concrétiser les objectifs de la révolution, notamment la transparence des élections et l'indépendance de la magistrature et des médias. Rien n'est gagné d'avance.


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