Jeune fille au bord de la crise de nerfs dans El Zhar Makanch. Secrétaire caractérielle dans Caméra Café, Mina Lachtar multiplie les rôles et confirme son statut de nouvelle vedette du petit écran. - Vous êtes l'héroïne de la série El Zhar Makanch, qui connaît un grand succès. Qu'est-ce qui vous a plu dans le personnage que vous interprétez ?
Je trouve que le rôle de Razika est très proche des préoccupations de la majorité des jeunes filles algériennes, qui ne conçoivent leur vie qu'à travers le mariage. De plus, ce qui était excitant quand j'ai lu le scénario, c'était de pouvoir mettre un peu de folie dans le personnage. De sortir des sentiers battus, de l'héroïne triste qui se morfond dans sa douleur. Razika attend le prince charmant, mais en même temps elle est pleine de vie. D'énergie. Même si elle a des moments de doute, comme nous tous, elle reste positive. Retravailler avec Yahia Mouzahem, qui est le producteur de la série, a beaucoup compté dans ma décision. Il m'avait donné ma chance dans la série Saad El Gat, alors que j'étais une totale inconnue.
- C'est la première fois que vous tenez le premier rôle. C'est déjà pour vous la reconnaissance de votre travail de jeune comédienne.
C'est surtout un énorme défi que j'ai accepté de relever. Cela n'a pas était évident. J'ai beaucoup douté au départ, me demandant si j'allais en être capable. Ce qui me faisait peur, c'était de réinterpréter le rôle d'une jeune fille un peu fofolle que j'avais déjà tenu dans la série Saâd El Gaat. Je ne voulais pas refaire la même chose, car les deux rôles ont de nombreux points communs. D'autant que je suis plus attirée par les rôles dramatiques, de par ma formation théâtrale avec la troupe de Koléa. Mon autre crainte était de me voir confinée dans les mêmes rôles. Dans ce métier, vous êtes vite catalogué dans un registre et il vous est très difficile d'en sortir. C'est pour cela que j'ai beaucoup hésité à accepter de jouer dans la série. Je devais être convaincue de l'intérêt de le faire. Avec le producteur, on a beaucoup travaillé pour trouver le ton juste. Il m'a beaucoup aidée, et surtout beaucoup encouragée.
- Vous jouez aussi dans la série Caméra Café le rôle d'une jeune fille au caractère bien trempée.
Quand on m'a offert le rôle de Nawel dans la série, je n'ai pas hésité une seconde. D'autant que j'étais fan du programme, lors de sa diffusion sur M6. Là aussi, il a fallu créer les contours du personnage, qui sont radicalement différents de ceux joués dans la version française. Mon personnage est direct et n'a pas peur de lancer des vacheries. Elle accepte de se tenir à la marge. De cultiver sa différence. C'est d'autant plus excitant à faire que je joue encore une fille qui est à la recherche du grand amour, mais qui est à l'opposé du rôle de Razika. C'est ce qui me plaît dans mon travail : donner vie à deux personnages qui sont à la recherche de la même chose, mais qui réagissent différemment dans leur quête. En plus, je prends un réel plaisir à travailler avec toute l'équipe de la production de Caméra Café. Je trouve les textes bien écrits et la réalisation soignée. Là aussi, je suis agréablement surprise du succès de la série et cela me réjouit énormément.