Parmi les six familles stars de “Caméra Chorba”, nous avons la famille constantinoise. Cette dernière abrite une bayra (femme célibataire) que ses parents veulent marier coûte que coûte, et dans le rôle du père entremetteur de la famille, le grand comédien constantinois, Rachid Zeghmi. Liberté : Avec du recul, que pensez-vous de l'aventure “Caméra Chorba” ? Rachid Zeghmi : C'est une folle aventure que j'ai vécue avec la production de la série “Caméra Chorba”, le réalisateur de la série est venu avec quelque chose de nouveau, malheureusement, je n'ai pas encore eu la chance de voir le résultat, je n'ai vu aucun épisode, mais les gens qui m'ont dit l'avoir vue, ont trouvé ça original, atypique, une série de mini-sketchs. Comment avez-vous trouvé votre rôle dans cette série ? Je suis dans la famille constantinoise, on est trois dans la famille : ma femme, ma fille et moi-même, j'ai une fille de 45 ans que nous voulons absolument marier à n'importe quel prix, ce qui donne lieu à plein de gags, chose qui me convient parfaitement puisque tout le monde sait que je suis un comique, j'aime jouer avec finesse et il s'avère que les sketches de la famille constantinoise ne manquent pas de finesse, le père est un malade imaginaire. Malheureusement, je n'ai pas encore vu la série, mais avec la nouvelle programmation, le nouvel horaire, je vais pouvoir me rattraper. Le fait d'être Constantinois vous a-t-il permis de vous approprier davantage le personnage que vous interprétez dans “Caméra Chorba” ? Oui, effectivement ! Malheureusement, celles avec qui je jouais, ma femme et ma fille dans la série sont d'Alger, j'étais donc le seul à être réellement de Constantine, j'ai fait de mon mieux pour essayer de les faire parler constantinois, j'ai même contribué à l'écriture des textes, le réalisateur de “Caméra Chorba”, Karim Khedim (le scénariste de Mawid maâ el-Qader), lui-même me l'a demandé… C'est ma première expérience avec lui, j'étais très content de travailler à ses côtés, il est vraiment professionnel et méticuleux dans son travail, il m'a impressionné. Avec du recul, que retenez-vous de votre parcours artistique ? Ah, vous savez, j'ai commencé le théâtre en 1963, juste après l'Indépendance, et ma première apparition à la télévision (station régionale de Constantine) était en 1965 avec la troupe Bahalil, c'est une troupe assez spéciale en Algérie à l'image des frères Jack en France. L'émission a continué jusqu'en 1974, on avait des dialogues, des chansonnettes, des mises en scène… On a traité plusieurs sujets : le mariage, le Service national, la famille, bref, tout ce qui touchait la société en Algérie. Ensuite de 1974 à 2001, j'étais dans une autre aventure, celle de Aâssab wa Awthar avec le réalisateur Hazourli, j'ai joué aussi dans plusieurs sketches, comme “Nass M'lah City”, des séries avec Lakhdar Boukhres, j'ai fait beaucoup de choses. Quels sont vos projets après le Ramadhan ? J'attends toujours el-mektoub, je suis disponible à toutes propositions et productions, c'est-à-dire que moi, je ne choisis pas mes rôles, je pourrais jouer n'importe quoi, j'aime les rôles de composition ! Lorsqu'on m'en propose un, je ne dis jamais “ce rôle ne me plaît pas”, j'essaie de le faire de façon à ce qu'il plaise au public et aux téléspectateurs. Pour ce qui est des projets, je ne sais pas, le réalisateur Mohamed Hazourli, celui de Aâssab wa Awthar dit qu'on peut reprendre ce programme juste après Ramadhan. Comment passez-vous ce mois de Ramadhan ? Franchement, je suis très bien durant le mois de Ramadhan, il faut me voir, je suis calme, je reste sociable avec tout le monde, je discute avec beaucoup de gens, je me sens très bien !