De jeunes universitaires de la ville de Skikda se disent outrés et scandalisés par ce qu'ils ont qualifié de « mépris affiché à notre égard par les responsables de Naftec ». Et d'expliquer : « Nous avons postulé pour des postes d'emploi, mais nous n'avons même pas été convoqués pour passer le test, alors que d'autres ont eu cette chance. » Munis des accusés de réception qui confirment l'envoi et la réception de leurs candidatures, ils ont tenu, lors de leur déplacement à notre bureau, à dénoncer « un état de fait qu'on nous impose alors que la voix officielle appelle à plus de transparence dans la gestion du volet de l'emploi. On aurait dû nous permettre au moins de saisir notre chance en passant le test, à moins que ces postes soient réservés déjà à certaines personnes ». L'annonce relative au concours de recrutement a été publiée dans la presse et le test devant conclure au recrutement s'est déroulé dernièrement. « Nous nous sommes étonnés en apprenant que certains postulants avaient été convoqués pour passer ce test. Pourtant, l'ensemble des candidats convoqués ont les mêmes diplômes que nous. Pourquoi eux ont-ils été convoqués et pas nous ? A-t-on cherché à cibler bien au départ quelques privilégiés ? On se le demande. En tentant d'en savoir plus, on s'est juste contenté de nous répondre que les convocations ont été adressées par la centrale de Naftec domiciliée à Baraki, dans la wilaya d'Alger. » Pour sa part, la raffinerie de Skikda, à travers M. Haddadi, chef du département des ressources humaines, a tenu à apporter certains éclaircissements en déclarant : « D'abord, il faut mentionner que cette opération a été chapeautée dans sa globalité par la direction centrale de Naftec. Toutes les demandes envoyées ont été étudiées. Cette étape a été suivie d'une présélection et seuls les postulants dont les candidatures ont été jugées intéressantes ont été convoqués pour passer le test. » Ce qui expliquerait, selon lui, que plusieurs autres postulants n'aient pas été convoqués pour le test. Il insistera, également, pour mettre en exergue les conditions ayant caractérisé le test, en affirmant : « Le test s'est déroulé dans de très bonnes conditions, et ce sont les cadres centraux relevant du département des ressources humaines qui ont piloté l'opération, que ce soit pour l'entretien ou pour le test psychotechnique. Par souci d'équité, nous sommes allés jusqu'à retenir le mode d'anonymat dans les évaluations afin d'éviter toute suspicion. » M. Haddadi est allé encore plus loin dans ses réponses en expliquant : « Les bénéficiaires des 287 postes attribués dans le cadre du plan de relève de l'entreprise sont tous originaires de la wilaya de Skikda. La seule ville de Skikda a bénéficié de 179 postes, suivie de Azzaba avec 35 postes, Collo 30, El Harrouch 20, El Hadaiek 11... Les agglomérations les plus importantes ont été ainsi représentées. » Il conclura que tout postulant qui jugerait qu'il aurait été lésé est en droit de demander une contre-correction. Pour les jeunes qui n'ont pas été convoqués, il avance qu'il reste à faire la nuance entre ceux qui résident réellement dans la wilaya de Skikda ou dans la ville de Skikda et ceux habitant ailleurs mais qui peuvent facilement acquérir une attestation de résidence. Un simple papier que les APC distribuent comme des petits pains sans aucune enquête préalable. Ces bouts de papier risquent apparemment de voir leur nombre doubler avec les futures opportunités d'emploi qu'offre la wilaya de Skikda. Mais c'est là un autre sujet, un autre problème.