Selon le coordonnateur des comités de quartier de Médéa, Salim Mostefaoui en l'occurrence, cette opération sera élargie à d'autres quartiers. La société civile, par le biais des comités de quartier du centre-ville de Médéa, veut passer, après la fête de l'Aïd, à l'action, pour mettre un terme à la pagaille et à l'anarchie qui y règnent dans et qui ont trop duré. Cela a été imposé par les squatters qui se sont approprié des espaces publics en toute impunité, défiant aussi bien la force publique que la quiétude des habitants. Les passants se meuvent difficilement dans certains endroits, plongeant ainsi ces quartiers, jadis de convivialité, dans un climat de tension, d'hostilité et d'insécurité. L'hôpital, censé être un lieu de repos et de soins pour les patients, est pris en otage par le vacarme des marchands informels qui vendent toutes sortes de produits. Récemment, une bagarre à l'arme blanche a éclaté entre bandes rivales de délinquants au niveau de la station des bus de «Tahtouh». Il a fallu l'intervention musclée des services de sécurité pour calmer ces jeunes qui se disputaient des pans de trottoir. En ce sens, un avis a été placardé au niveau de ces quartiers par les représentants des habitants des immeubles Baba Ali et Tahtouh, donnant un dernier délai à ces marchands occasionnels de ne plus occuper les espaces servant d'accès à leur habitation. Selon le coordonnateur des comités de quartier de Médéa, en l'occurrence Salim Mostefaoui, «cette opération est bien réfléchie et sera élargie à d'autres quartiers qui souffrent le martyre à cause de ces énergumènes qui obstruent par la force les propriétés d'autrui. A titre d'exemple, au marché des fruits et légumes de la ville de Médéa, des familles entières ont du mal à entrer ou sortir de chez eux à cause des squatters. Encore plus grave, toutes les voies sont obstruées même pour évacuer un malade en cas d'urgence». On précise que plusieurs plaintes ont été déposées auprès des responsables locaux pour qu'ils réagissent et mettent fin à cette anarchie. En vain, les habitants n'ont eu droit qu'à des promesses. «On ne peut rester ainsi les bras croisés et indifférents face à ce phénomène», insiste Salim Mostefaoui.