Le bureau de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) de Laghouat alerte l'opinion publique nationale et internationale sur le cas de la disparition de Zoubir Kaf et interpelle les autorités pour «faire la lumière sur son sort», indique un communiqué rendu public hier. «Le bureau de la Laddh de Laghouat a appris la disparition de Zoubir Kaf auprès de sa famille. Selon des informations sérieuses, il serait détenu dans les locaux du DRS dans le quartier de Tazegrart, à Ouargla», peut-on lire dans le communiqué. Genèse des faits. «Zoubir Kaf, âgé de 70 ans et père de 4 enfants, est sorti du domicile familial à Laghouat, le 17 juillet 2011 à 6h30 et n'a plus donné signe de vie depuis. Dès le lendemain, le 18 juillet, ne le voyant pas revenir, son épouse a entamé des recherches au niveau du commissariat de police local ainsi qu'auprès de la brigade de la gendarmerie du quartier de Benaceur Benchohra», relate le président du bureau de la Laddh. «Quelques jours après la disparition, celle-ci a reçu la visite d'un militaire qui l'a informée que son époux était détenu dans les locaux de la caserne de la Direction de la sécurité et du renseignement (DRS) et qu'il avait subi de mauvais traitements», rapporte Yacine Zaïd. Dans la foulée, il indique qu'«après plusieurs mois de démarches, l'épouse de la victime s'est rendue auprès du procureur de la République du tribunal de Laghouat pour déposer une plainte pour disparition. Ce dernier lui a alors déclaré qu'elle n'avait pas à s'inquiéter et que son mari était toujours vivant, semblant connaître avec précision sa situation». Dans le même sillage, M. Zaïd affirme qu'«à la fin du mois de juillet 2012, Mme Kaf a de nouveau reçu la visite d'un militaire affirmant travailler à la caserne de Ouargla et agir à titre humanitaire pour l'informer que son époux se trouvait toujours détenu au secret dans les locaux de la caserne locale du DRS».